Quito, on a marché sur la ligne Equateur !

Notre arrivée à Quito sous une pluie torrentielle

Après notre excursion au Cotopaxi, le guide nous laisse sur le bord de l’autoroute… souvenez-vous de notre dernier article, nous n’attendrons même pas une connexion pour rejoindre Quito.

Bien que nous ne soyons qu’à une centaine de kilomètres de la capitale, nous mettons quand même deux heures à rejoindre le terminal qui se situe au sud de la ville. Nous trouvons vite un bus pour le centre-ville mais nous sommes extrêmement ralenti par une pluie torrentielle… bientôt l’eau monte jusqu’à 1m de hauteur et les roues du bus sont complètement sous eau… le traffic est perturbé et les gens deviennent incontrôlables…

On s’arrête au terminal de la “marin central” où il nous faut encore changer de bus pour rallier le quartier de La Paz, plus au nord. C’est les pieds trempés et entassés comme des sardines que nous patienterons encore 45 min dans ce ènieme bus… c’est vers 18h que nous arrivons enfinnnn al hostelito, notre sympathique auberge pour les 4 prochains jours…

Petit aparté pour les futurs voyageurs, on recommande chaudement cette auberge pour son rapport qualité/prix ! A 15 euros la nuit pour un lit double en dortoir avec pdj, vous ne trouverez pas mieux dans la capitale. En plus, la proprio est super agréable et toujours prête à aider… cuisine commune, coin salon, coin lecture, billard, terrasse, jardin et l’auberge se situe dans un quartier calme, à deux rues de l’ecovía ! Que demander de plus ?!

Le centre colonial classé patrimoine de l’Unesco

Ce matin, on se lève tôt pour profiter des rayons de soleil qui percent le ciel nuageux de la capitale… la réceptionniste de l’auberge nous avait dit qu’on pouvait visiter le centre en une demi-journée. Mais étant donné le planning que je nous réserve, nous préférons nous bouger de bonne heure… et nous avons vraiment bien fait car nous passerons finalement la journée à se balader dans le Quito colonial.

Nous commençons notre visite par la Plaza de la Independencia, une jolie place arborée entourée de bâtiments historiques tels que la cathédrale, le palais de l’archevêché et le palais du gouvernement. Nous visiterons ce dernier un peu plus tard dans l’après-midi après avoir réservé notre visite gratuite. Nous conseillons d’ailleurs aux voyageurs de se rendre directement au bureau des réservations, situé sur le flanc gauche du palais afin de bloquer une heure de visite.

Nous poursuivons notre tour de la ville par la calle García Moreno et par la Campañia, l’église de la compagnie des jésuites. Plutôt banale de l’extérieure, elle n’engage pas vraiment à payer les 5$ d’entrée… et pourtant ! C’est l’une des plus belle église que nous n’ayons jamais visitée !!! L’intérieur est en effet d’une richesse époustouflante, il paraîtrait même que c’est l’église la plus couverte d’or du pays ! Tout est ici recouvert de feuilles d’or, du sol au plafond ! Malheureusement les photos sont interdites, le suspense restera donc complet…

On file maintenant droit vers la Plaza San Francisco, qui est malheureusement en travaux. Immense place pavée, elle est bordée de magnifiques maisons coloniales, du couvent et de l’église San Francisco. Muni de notre carte d’étudiant, on obtient encore 50% sur l’entrée et cette fois encore, cela vaut vraiment la peine ! On découvre alors un magnifique cloître arboré de palmiers, de parterres fleuris et d’arbustes dans lesquels se cachent quelques perroquets, un véritable havre de paix ce jardin !

On continue la visite pour accéder au chœur de l’église d’où nous avons une vue plongeante sur la nef centrale. On ne peut y accéder que depuis le couvent mais sachez que la visite de l’église, elle, est complètement gratuite.

On passe devant plusieurs musées reconnus mais on ne s’arrête pas et on rejoint La Ronda, la plus ancienne rue coloniale de Quito. Très touristique, les façades sont colorées et agréables… ceci dit, la ruelle doit être beaucoup plus animée en soirée…

On se dépêche ensuite de rallier le palais présidentiel, il est déjà 13h45 et notre visite guidée commence à 14h. Nous formons un petit groupe d’une quinzaine de personnes, pour la plupart équatoriens. Le guide est super sympa et très accessible, la visite durera, elle, plus d’une heure. En bas, nous pourrons observer des maquettes de bateaux et les cadeaux offerts par les chefs d’états étrangers en visite à Quito. A l’étage, on découvre plusieurs salons, des salles de réceptions et de belles mosaïques. Une visite intéressante mais pas incontournable non plus !

Il est plus de 15h maintenant et nous n’avons toujours rien mangé, du coup on passe par le marché central où nous mangeons un plat de hornado avec un jus de fruit. Comme on sympathise avec la dame, elle nous offrira même un deuxième verre !

Rassasié, on continue notre balade vers le nord pour tomber nez à nez avec la Basílica del voto National. Inspiré par la cathédrale de Bourges, l’architecte français a ici construit la plus grande basilique néogothique du continent sud-américain. Haute de 117m, nous payons, une fois n’est pas coutume, l’entrée pour pouvoir accéder à la plateforme d’observation.

La vue sur le centre historique est incroyable mais ce n’est encore rien en comparaison de ce qui nous attend… inimaginable chez nous, on peut ici accéder aux toits de la basilique et grimper le long des tourelles. On en mène pas large sur ses échelles de meuniers mais la vue est tellement spectaculaire ! Pas de regrets.

Sur ce, il commence à se faire tard et la pluie s’abattant doucement sur nous… nous prenons le chemin de l’auberge, bien content de notre journée !

Le Panecillo mais pas de TeleferiQo

Quito est la deuxième plus haute capitale du monde après La Paz en Bolivie… Enclavée entre deux chaînes de montagnes, la capitale s’étend sur des kilomètres et il existe plusieurs points de vue pour apprécier son immensité. Les deux principales attractions pour prendre un peu de hauteur sont le TeleferiQo et le Panecillo, la vierge ailée d’aluminium qui domine la ville.

Malheureusement pour nous, le temps est vraiment nuageux ces derniers jours et monter au téléphérique serait donc une perte d’argent… en effet, il ne sert à rien de monter si haut si le temps n’est pas dégagé, on n’y verrait rien du tout ! On se résigne donc à observer les volcans alentours et on se tourne vers l’autre alternative, véritable symbole de la ville. La Virgen del Panecillo semble en effet veiller sur ses habitants depuis des années…

 

Bien que le Panecillo soit facilement accéssible à pied depuis le centre-ville, on prend un collectivo car le chemin serait dangereux et les vols fréquents… on ne prend pas de risques inutiles et en une vingtaine de minutes, nous voici au pieds de la vierge. Nous sommes dimanche et beaucoup de quiteños viennent ici se détendre et pique-niquer dans l’herbe… l’endroit est très touristique, il y a des dizaines de gargotes proposant des pains saucisses (perrito caliente = hot dog) et du canelazo, la boisson alcoolisée la plus connue d’Equateur.

On peut aussi assister à des spectacles de danses et autres représentations de rues… mais si nous sommes montés jusqu’ici, c’est quand même pour la vue et y’a pas à dire, elle est vraiment magnifique… d’ici, on se rend tellement compte de l’immensité de la ville, elle s’étend sur des dizaines de kilomètres… on n’en voit même pas la fin !

Nous payons l’entrée pour accéder au socle de la statue et même si nous n’avons gagné que quelques mètres, la vue est encore plus saisissante !

La mitad del mundo et le museo Intiñan

Ce matin, nous nous mettons en route de bonheur car nous voulons nous rendre à la ligne Equateur, à une vingtaine de kilomètres de la périphérie quiteña. Nous y arriverons après presque 3h de trajet et une succession de 4 bus différents… pffff ! Le bus nous dépose au rond-point à la mitad del mundo mais comme nous avions lu beaucoup de retours négatifs sur ce parc aux allures de Disneyland, nous préférons passer notre chemin et continuer une centaine de mètres plus loin sur la droite.

Ici se trouve le museo Intiñan, un musée à ciel ouvert par lequel passe la ligne Equateur.

Apparement la mission géodésique française se serait trompée de quelques centaines de mètres en délimitant la ligne Equateur il a y 3 siècles de ça… aujourd’hui grâce aux nouvelles techniques et à la précision du GPS, il s’avérerait que la véritable ligne passe par le museo Intiñan et non pas par le parc Mitad del mundo !

Quoi qu’il en soit, nous avons beaucoup apprécié la visite guidée du musée (comprise dans le billet d’entrée) et nous avons apprécié les petites expériences scientifiques. Il faut le voir pour le croire mais d’un côté de la ligne, l’eau s’écoule en tourbillon sur la droite, de l’autre côté sur la gauche et sur la ligne en tube rectiligne !!! J’avoue qu’il faudra quand même 3 essais pour me convaincre !

Nous ne dévoilerons pas les autres expériences pour laisser la surprise aux futurs voyageurs 😉 Compter quand même la journée pour cette visite, entre les trajets aller/retour, la circulation et le musée !

Infos pratiques

Où dormir :
- El Hostelito: lit double dans un dortoir, sdb partagée, cuisine et internet à 18$/nuit avec pdj. Excellent rapport qualité/prix pour la capitale !

Où manger :
- Mercado central : gargotes proposant des menus à 2,50$ et jus de fruit à 0,50$

Visites :
- Convento San Francisco : entrée à 2,50$ et 1,50 en tarif étudiant
- Église jésuite la Compañía : entrée à 5$ et 2,50$ en tarif étudiant
- Palacio del gobierno : entrée et visite guidée gratuite, réserver à l’avance
- Museo Intiñan : entrée et visite guidée à 4$

Transports:
- Cotopaxi-> Quito : 1h30 à 2h de bus pour 1,50$
- Quito, terminal la Ofalia -> Mitad del Mundo : bus bleu, 1 heure de trajet pour 0,15$
- Transports en commun : trolley, metrobus et ecovia à 0,25$ le trajet

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