Punta Arenas et les pingouins de Magellan

Punta Arenas est notre dernière étape en Patagonie Chilienne. Elle est située à la limite sud du continent américain, au bord du mythique détroit Magellan. Plus on se rapproche de la terre de feu, plus on devine la fin de ce voyage, ça nous fait déjà un petit pincement au coeur !

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Notre arrivée à Punta Arenas

Nous arrivons à Punta Arenas après 3 heures de trajet. Le bus nous dépose au centre de la ville. Notre auberge se situe à une vingtaine de minutes à pied de là, mais elle est toute neuve et elle a une vue sur le detroit de Magellan. L’hostel “Entre Vientos” est très agréable, bien tenu et offre un bon petit dej’. Il ne nous en fallait pas plus pour y élire domicile pour 4 nuits 😉 Pendant notre séjour ici, nous profiterons largement de la grande salle commune avec sa cuisine bien équipée, ses canapés confortables et ses grandes baies vitrées donnant sur le détroit. Nous passerons de longues heures à flâner, à mettre nos articles en lignes, à trier les photos, et à se mijoter de bons petits plats. L’endroit est confortable et cela fait du bien au moral de se reposer un peu … Une bouffée d’air dans ce voyage !

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Découverte de la ville et de son histoire

La conquête de la région de Punta Arenas n’est pas très vieille : en 1843, une poignée d’hommes (et deux femmes) plantent le drapeau chilien à fort Bulnes, sur le flan occidental du détroit de Magellan. Cinq années plus tard, un endroit théoriquement plus propice à l’humanité voit le jour : Punta Arenas. Plus propice, faut voir… parce entre les grands vents et l’isolement géographique, il faut une solide constitution pour vivre ici toute l’année. Seuls des pionniers endurcis se sont laissés tenter par l’aventure, des européens surtout et principalement des Croates chassés par la Première Guerre Mondiale. Leurs descendants forment aujourd’hui le tiers de la population de la cité. Développée par l’élevage de moutons et le traffic maritime, Punta Arenas est finalement devenue une “grande” ville moderne avec un centre-ville à l’occidental. En s’y promenant, on imagine aisément l’ambiance de la ville à l’époque où elle s’est développée et où de grandes familles se sont enrichies, trop et trop vite peut-être …

Sur la Plaza de Armas, à l’épicentre de la ville, se situe la cathédrale avec son plafond couleur framboise d’un goût spécial. À l’angle de la place se trouve une très belle maison; c’est la maison de Sarah Braun, une figure emblématique de la ville, épouse d’un riche armateur portugais. Elle s’est fait construire cette magnifique demeure au moment où elle est devenu veuve. Devenue patrimoine historique de la ville, cette maison peut être visitée. Cela doit être intéressant mais de notre côté, nous avons préféré  visiter la maison de la famille Braun-Melendez (Musée régional de Magalles – palacio Braun Melendez). La visite est gratuite et vraiment instructive; tout à l’intérieur est d’époque, telle que quand la famille l’a laissée en désertant Punta Arenas. Le mobilier, les tissus, les boiseries, tout est d’origine dans cette maison et a été importé d’Europe au début du XXème siècle, c’est impressionnant ! À ne pas manquer le sous-sol de la maison, aménagé pour les domestiques … La cuisine est juste splendide; nous certifie le chef Damien 😉

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En remontant la rue Juez Waldo Seguel, en direction de l’ouest, on atteint le mirador de la Cruz, une terrasse qui domine la ville et le détroit. Ce qui permet de se rendre compte de l’étendue de cette ville colorée.

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En retournant à l’auberge, on fait un petit détour par le cimetière, il a quand même été classé parmi les 10 plus beaux cimetières du monde ! Il accueille les caveaux des grandes familles chilienne, ainsi que le mausolée de la famille Braun. C’est très coloré, aéré et de grands cyprès (en forme de supositoire) bordent les allées. C’est plaisant de se promener dans ce cimetière même si l’idée peut paraître un peu glauque. Ici la mort n’est pas tabou. Elle ne représente qu’une des étapes de la vie et la religion est très présente dans le coeur des habitants.

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Notre journée se termine avec un bon burger “maison”, on en rêvait depuis qq jours déjà, mais il n’était pas question pour nous de se ruiner dans un resto quand on jouit de telles installations 😉

Rencontre avec les pingouins de Magellan

Aujourd’hui, nous nous mettons en route vers 14h pour rejoindre le port de los tres puentes, où nous embarquerons sur le Melinka. Il faut competer un peu plus de 2 heures de navigation pour nous emmèner à la Isla Magdalena. Avec de la chance on pourra voir des Dauphins Pandas, une espèce de dauphin noir et blanc. Malheureusement nous ne serons pas assez rapides, Damien apercevra juste la silhouette d’un dauphin mais c’est tout. L’île se dessine doucement et on distingue déjà les pingouins au loin, il y en a vraiment de partout… On débarque et on empreinte le sentier qui mène au phare, les pingouins se déplacent de part et d’autre du chemin et ne sont pas du tout farouches. Il y a aussi des oiseaux par milliers, principalement des cormorans et des gaviotes.

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Concernant les pingouins, il est intéresant de savoir que chaque année, ils reviennent d’un voyage de 6 mois sur cette même île pour se reproduire. Les premiers arrivants sont les mâles, ils s’installent dans le même nid que l’année précédente et s’il est détruit, ils le reconstruisent exactement au même endroit. Arrivent ensuite les femelles, elles y retrouvent leurs compagnons à quelques semaines d’intervalle (les pingouins sont monogames et fidèles). Les couples reformés, ils donneront naissance et resteront sur l’île jusqu’à ce que leurs petits soient complètement autonomes. Ce n’est que lorsque chacun parviendra à pécher seul et à nager correctement que les pingouins reprendront leur route au mois d’avril. Le spectacle est extraordinaire, ces petits animaux marins sont vraiment attachants.

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Certains traversent le sentier, on pourrait presque les toucher mais c’est formellement interdit et les gardes de l’île sont là pour surveiller. Il fait froid, on frise les 3/4 degrés mais on l’avoue, on serait bien resté plus longtemps à observer ces petits comiques. Après 1h30, il nous faut malheureusement repartir pour Punta Arenas. Même si cette excursion est un peu onéreuse, elle en valait chaque peso 😉 Naviguer sur le detroit de Magellan est déjà magique en soit mais en plus vous aurez un contact privilégié les animaux. On conseille fortement !

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Demain on quitte le Chili, direction Ushuaia en Terre de Feu Argentine, une nouvelle destination, qui nous réserve encore de bien belles émotions …

Infos pratiques

Où dormir :
 - " Entre vientos " : lit en dortoir et sdb partagée à 14000 clp /nuit/pers avec PDj inclus, wifi variable lors de notre passage. Vue sur le détroit de Magellan. Meilleure adresse de notre voyage en Patagonie !

Visites :
 - Excursion Isla Magdalena : 40000 clp/pers avec la cie Comapa, entrée au parc national incluse
 - Musée régional de Magalles - palacio Braun Menendez : entrée gratuite, fermé le mardi

Transports:
 - Punta Arenas, Chile -> Ushuaia, Argentina : 11h de bus avec la cie Bus Sur à 35 000 clp/pers
 - Colectivo entre le centre et le port : 450 clp/pers

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