Valladolid et le site archéologique de Chichén Itzá

Notre arrivée à Valladolid

Valladolid ne se situe qu’à une centaine de kilomètres de Tulum dans l’état du Yucatán. Pour un si petit trajet et vers une destination si touristique, il ya une dizaine de départs dans la journée et il n’est pas nécessaire de réserver nos places avant d’arriver au terminal, on peut improviser un peu… C’est vers 11h que nous achetons des billets de la compagnie Mayab, de loin les bus les plus économiques de la région. À la différence de la compagnie ADO, c’est que leurs bus sont un peu moins confortables et qu’il n’y a pas de places attitrées; premier arrivé, premier servi ! On se fait d’ailleurs copieusement engueuler par une touriste américaine qui n’avait pas intégré ce principe, mais heureusement Sophie et Morgane sont là pour donner de la voix et la « gringa » lâche l’affaire quand elle se rend compte que tout le bus lui donne tord…

Après 2h30 de trajet (pour 120km !!!), nous arrivons enfin à Valladolid. Le terminal de bus se situe en plein centre et nous n’avons que 800m à parcourir pour rejoindre notre hôtel. C’est un bâtiment récent, bien aménagé et avec une jolie petite piscine extérieure. Grosse surprise en faisant le check-in, la réceptionniste nous informe qu’en plus, on a un petit dej’ buffet inclus dans le tarif. On adoreee ce genre de nouvelle !

Visite du centre colonial de Valladolild

Après avoir déposé nos affaires, on part faire le tour de la ville… Valladolid possède en effet, un très joli centre à l’ambiance coloniale qui date du XVI siècle. On commence bien évidemment par le zocaló, la place principale et centre névralgique de n’importe quelle ville mexicaine, d’où on peut observer les tours de la cathédrale San Gervasio. Pas très loin, se trouve aussi le marché d’artisanat articulé autour d’un beau patio.

On continue ensuite la ballade par une ruelle en diagonale; la Calzada de Los Frailes. Cette rue, bordées de maisons aux façade pastel, a été complètement rénovée et montre ici un bel exemple de l’architecture locale.

Au bout de la rue, on tombe sur le Convento San Bernardino de Siena. C’est l’un des premiers couvents construits dans le pays en 1552. Bâtit comme une forteresse, il fût incendié par les indigènes en 1847 et 1910. Malheureusement pour nous, il est fermé aujourd’hui et on ne pourra donc pas le visiter…

Sur la route du retour, on s’arrête au supermarché Soriana car une petite faim se fait sentir. On goûte leurs donuts mais rien à faire, ils ne sont pas aussi bons que ceux du Chedraui^^ On finit l’après-midi tranquillement installées à l’hôtel à profiter de la belle piscine !

Les cenotes de X’keken et Samula

Vous allez nous dire « encore des cenotes », c’est vrai mais chacune d’elles est unique et on ne s’en lasse vraiment pas. Aujourd’hui nous partons à la découverte des cenotes de X’keken (prononcé chkékène) et Samula. Elles se situent à 7 km du centre ville, on prend donc un collectivo pour nous y rendre.

Il est possible d’acheter un billet combiné pour les deux cenotes à un prix plus intéressant, on hésite pas un seul instant et on commence la visite par le cenote Samula. On découvre alors une immense caverne de plusieurs dizaines de mètres de diamètre, remplie d’une eau limpide et turquoise. Sa voûte percée, par laquelle pénètre un faisceau de lumière, donne un côté magique à l’endroit, ainsi que de très belles photos 😉 un magnifique spectacle de la nature…

On aurait pu rester des heures à barboter dans cette eau bleu turquoise mais on a hâte de découvrir le deuxième cenote du site, X’keken. Les deux cenotes ne sont séparés que d’une centaine de mètres. Il faut suivre un chemin bordé de vendeurs de babioles avant d’atteindre un escalier. On descend les quelques marches et on découvre un autre genre de cenote encore… ici il y a nettement moins de lumière et il faut faire attention où on met les pieds car le sol est très glissant. Il fait très humide et la voûte recouvre presque intégralement le cenote, on se croirait dans une grotte avec toutes ces stalactites dont une énorme formation qui plonge dans l’eau du cenote, tel un immense orgue naturelle.

Après avoir fait trempette dans ce deuxième cenote où l’eau était nettement plus froide, on retourne au centre ville avec l’un des nombreux taxi collectif  qui attendent devant l’entrée.

Notre arrivée à Pisté

Après notre matinée baignade dans les cenotes, on endosse nos backpacks pour nous rendre au terminal de bus. C’est avec la compagnie Oriente que nous voyageons pour un petit trajet de 45 minutes. Le petit village de Pisté se trouve juste à coté du site archéologique de Chichén Itzá, c’est pourquoi nous avons décidé de nous arrêter ici pour la nuit. Demain matin, nous pourrons nous rendre de bonne heure sur le site sans dépendre d’un quelconque transport…

Bon, par contre, Pisté c’est vraiment minuscule et pas touristique pour un sou… alors pour souper, le choix est un peu restreint… On choisit l’un des deux bouibouis situé en face de l’hôtel. Ce soir, nous n’avons pas le choix, ce sera du poulet au barbecue servi avec du riz. C’est pas le repas de l’année mais le poulet n’est pas mauvais et de toute façon, quand on a faim, tout est bon 😂😂😂

Chichén Itzá, une des 7 Nouvelles merveilles du monde

Ce matin, nous nous levons aux aurores et après un bon jus de fruit frais, on marche les 2 km qui nous séparent du site archéologique de Chihén Itzá. Une petite demi-heure plus tard, nous remontons la longue file de véhicules qui attendent l’accès au parking. Heureusement que nous sommes à pied et que nous pouvons doubler tout le monde et aller directement à la billetterie. Le site ouvre à 8h et nous passons le portique d’entrée à 8h05, pas mal non?

Au bout d’une allée arborée, on découvre, non sans une pointe d’émotion (n’est-ce pas Morgane?), le premier monument de la journée, la grande pyramide de Kukulcán. Du haut de ses neuf étages, elle trône majestueusement au milieu d’une esplanade quasi déserte à cette heure-ci. On en profite d’ailleurs pour faire le plein de photos. Malheureusement, depuis l’élection de Chichén Itzá au rang de « nouvelle merveille du monde », l’affluence a tellement augmentée que pour protéger les vestiges, on ne peut plus les escalader 😞

La ville de Chichén Itzá aurait été fondée par les Itzáes, une tribu maya venue du sud, vers 450. Elle connut ensuite une phase de déclin au cours du Xème siècle. On ne sait pas bien si la ville fût abandonnée, ou si elle se mit simplement en sommeil. Quoi qu’il en soit, elle est repeuplée vers l’an 1000 grâce à l’arrivée de tribus du Nord d’origine toltèque. Elle connaît alors un nouvel âge d’or. La culture toltèque est intégrée, ce qui se traduit par une nouvelle forme d’architecture, ainsi que par le culte du dieu-serpent Quetzalcoátl. Elle sera définitivement abandonnée vers 1200, sans doute à cause d’un conflit avec d’autres grandes cités.

À l’époque de la conquête espagnole en 1533, la cité ne comptait plus que quelques rares habitants, même si Chichén Itzá restait un centre de pèlerinage maya très couru.

Après une séance photo inévitable de la grande pyramide, on part à la découverte du reste du site. On découvre alors qu’il n’y a pas que Kukulcán qui est remarquable, ce site regorge de pyramides et autres temples qui valent également le détour. Notamment le temple aux milles colonnes qui servait aux sacrifices des prisonniers de guerre, ou encore l’observatoire astronomique nommé « caracole » (l’escargot) à cause de son escalier en colimaçon.

Entre deux ruines, nous nous arrêtons pour jeter un œil aux étales de souvenirs. Après quelques négociations Sophie et Amélie repartent avec une paire de boucles en argent chacune à un prix très raisonnable. On ne pensait vraiment pas que se serait sur ce site que nous allions faire des affaires, et pourtant !!

On finit notre visite par le jeu de pelote; une grande esplanade bordée de gradins où deux équipes s’affrontaient. Je ne sais pas s’il valait mieux gagner ou perdre… car le capitaine de l’équipe victorieuse avait l’immense honneur d’être sacrifié!!! Chose remarquable, lorsque l’on se place au centre du terrain et que l’on frappe dans ses mains, on entend le son se répéter 7 fois, si toutefois le brouhaha des groupes de touristes ne se fait pas trop entendre^^

En tout cas, on a très bien fait de se lever tôt ce matin car à l’heure où nous quittons le site, l’esplanade de la grande pyramide est noire de monde et il devient difficile de se déplacer dans les allées. Pffff !

En chemin, on s’arrête dans une gargote, conseillée par la dame de l’hôtel, pour déguster quelques tacos. C’est bon et pas cher ! On profite encore un peu de la piscine avant de monter dans le bus vers notre prochaine étape; Mérida, la capitale du Yucatán.

Infos pratiques

Où dormir :
- Hotel Casa Margarita à Valladolid : # double avec sdb privée à 333$/nuit/pp avec buffet pdj inclus. Excellente situation, à deux cuadras du Zócalo, piscine extérieure.
- Hotel Casa de las Lunas à Piste : # double avec sdb privée à 250$/nuit/pp sans pdj. Situé à 2km de Chichén Itzá, belle piscine extérieure, tea & coffre facilities.

Où manger :
- La Selva à Valladolid : petit resto abordable pour goûter les panuchos, les salbutes et le caldo de Lima !
- Loncheria Fabiola à Piste : goûter les délicieuses flautas à 50$ !!

Visites :
- Cenotes : billet combiné à 125$ pour Samula et X-Keken

Transports:
- Tulum centre -> Valladolild : 2h30 de trajet pour 94$ avec la cie Mayab
- Valladolid -> Piste : 45min en bus pour 29$ avec la cie Oriente

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