Ipiales et Popayan, des premiers jours difficiles en Colombie !

Quitter Otavalo, en Equateur et passer la frontière colombienne 

Notre passage de la frontière colombienne a été pour le moins épique, je vous explique… Tout d’abord, il faut rejoindre la Panamericana qui se trouve à 2,5 km du centre d’Otavalo et sauter dans un bus depuis Otavalo pour la frontière. A pied et avec les gros sacs sur le dos, ça met en forme dès le matin, on vous le promet^^ On passe ensuite trois heures dans ce bus avant d’arriver à la gare routière de Tulcan, la dernière ville équatorienne avant la Colombie.

Inutile de vous préciser que la gare routière se situe à plusieurs km du centre, ce serait trop facile!!! On esquive donc les rabatteurs en tout genre et les taximen pour un autre bus et 30 minutes de voyage collé serré. Déposé, à quelques rues du mercado central, on en profite pour manger notre dernier almuerzo. Ce sera d’ailleurs le moins cher de tout le voyage ! On ne traîne pas trop car il est déjà 13h et la journée est loin d’être terminée…

Du parc Ayora, il faut maintenant prendre une navette, censée nous emmener à la frontière, mais au lieu de ça, elle nous arrête sur un parking où nous attend un véhicule colombien. Avant de s’installer à bord, on demande bien au chauffeur s’il va effectivement nous arrêter au poste frontière « oui oui bien sûr ! ». Malheureusement je crois qu’il a fait comme si il ne comprenait pas pour pouvoir remplir sa navette sans être obligé de nous attendre car, un quart d’heure plus tard, nous arrivons en plein centre d’Ipiales, en Colombie!!!

Alors là, on est vraiment fâché @#€*& On doit absolument faire demi-tour, passer par le poste de douane et se faire tamponner le passeport… sinon, dans un mois, on ne pourra jamais ressortir du pays en avion et on aura de gros problèmes avec les douaniers à Bogota, il nous faut absolument ce foutu tampon!!! En plus, on est très inquiet car on va devoir retourner en Equateur, pour faire enregistrer notre sortie du pays et donc repasser la frontière colombienne dans l’autre sens, sans avoir fait tamponner notre passeport. C’est la merdeeee !!

Au final, plus de peur que de mal puisque tout se passe bien… On trouve une autre navette qui nous ramène en Equateur sans que la douane ne nous contrôle, ouf !!! On peut maintenant la frontière légalement et recevoir nos deux nouveaux tampons dans notre passeport. Tout est bien qui fini bien, nous voilà enfinnnnn en Colombie.

Le sanctuaire de las Lajas

Il est déjà passé 15h quand la navette nous débarque au terminal de bus d’Ipiales, on se dépêche alors de réserver nos billets de bus pour Popayán le soir-même. On laisse nos bagages à la consigne et on se dirige vers le parking des taxis. C’est le seul moyen de transport pour se rendre au sanctuaire de las Lajas et on aurait bien voulu le partager avec d’autres pasagers, malheureusement il est déjà tard et il n’y a aucun touriste à l’horizon, on doit payer la course complète…

Un quart d’heure plus tard le taxi nous dépose sur un parking à l’entrée d’une rue piétonne. Cette rue en pavés descend sur 1km pour arriver au creux d’une gorge. C’est là que, accroché aux rochers, se trouve le magnifique sanctuaire de las Lajas. Le décor est extraordinaire, la chute d’eau d’un côté, la rivière en contrebas et cet espèce de pont-église qui semble tout droit sortit d’un conte de fée…

On passe deux bonnes heures à arpenter le site dans tous les sens, histoire de ne rien rater des vues qu’offrent cet endroit. Puis on retourne au parking où, cette fois, on arrive à partager le taxi avec une personne. C’est toujours ça de gagné.

On arpente ensuite les rues du centre d’Ipiales pour grignoter quelque chose avant de monter dans le bus. Se sera une arepa/saucisse/ patatas pour Damien et une arepa au fromage râpé pour Amélie, juste ce qu’il faut pour se casser notre faim avant un long trajet de nuit…

Popayán, faux départ à cause des grèves !

On arrive au terminal avec une bonne demi-heure d’avance pour être certain de ne pas rater notre correspondance quand le gars qui nous a vendu les billets, nous annonce que, pour cause de grèves sur la route, le bus de sa compagnie ne partira pas et qu’il va nous rembourser nos billets ! On se renseigne vite auprès des autres compagnies et on en trouvera qu’une seule prevoyant un départ à 20h pour Popayán. Il ont encore de la place, la chance à l’air d’être de notre côté …

À l’heure prévue, nous montons dans le bus mais après plus d’une heure d’attente, on nous annonce que finalement le bus ne partira pas ! Les grévistes sont violents et la compagnie ne veut prendre aucun risques. Il ne nous reste plus qu’à trouver un hôtel pour la nuit en espérant qu’il y ait des départs le lendemain. On trouve vite une chambre dans un établissement un peu miteux proche du terminal… il ressemble davantage à un hôtel de passe qu’à une auberge sympa mais c’est au moins c’est pas cher!

Le lendemain matin, on fonce à la gare en espérant une bonne nouvelle… Heureusement, on nous annonce qu’il y a bien des bus pour Popayán aujourd’hui, ouf!! Et c’est vers dix heures que nous montons dans le bus pour continuer notre route vers le centre de la Colombie, cette fois-ci c’est la bonne!!

Notre arrivée à Popayán après une journée de bus !

Le trajet de bus qui devait durer 6h30, durera finalement 11h et il fait donc déjà nuit noire lorsque nous arrivons à Popayán. L’auberge qu’a repéré Amélie ne se situe qu’à 1,5 km de la gare. Comme d’hab, on enfile nos sacs à dos et c’est parti pour un petit quart d’heure de marche. Heureusement, même à cette heure tardive, ils ont une chambre pour nous. En tout cas cette auberge à nettement plus d’allure que notre hôtel de la veille, et le réceptionniste est très accueillant.

D’ailleurs sur ses conseils, ce soir nous mangeons des tamales à un stand dans la rue. C’est un plat de poulet avec du riz et des haricots rouges, cuit dans une feuille de bananier, c’est très bon et très économique !

Popayán, la ville blanche de Colombie

Après une bonne nuit de repos, on part à la découverte de la ville blanche… Elle doit son nom, à ses rues aux murs blancs et aux balcons de bois. Elle est aussi réputée pour être la ville la plus pieuse du pays, et au vue du nombre d’église que compte le centre, on veut bien le croire…

On remarque la cathédrale Notre-Dame d’Assomption, sur la place principale, avec sa grande façade toute blanche, bien entendu.


Après avoir déambulé un moment dans les ruelles du centre, on décide de grimper le Cerro el Moro, une petite colline en plein milieu de la ville. Depuis le haut, la vue est plutôt jolie et on peut contempler la ville et les volcans alentours.

La pluie se met à tomber juste au moment ou l’on redescend, on se réfugie alors dans un bar pour goûter une des spécialités du coin, le chocolate con queso. Il s’agit d’un chocolat chaud servi avec du fromage frais (un peu comme la fêta mais beaucoup moins fort). C’est surprenant, mais l’association fonctionne bien, c’était juste ce qu’il nous fallait pour se réchauffer un peu en attendant que la pluie cesse.

On rentre ensuite à l’hôtel pour préparer nos sacs. Et oui, ce soir déjà, nous prenons un bus de nuit pour Salento, la région du café… enfin c’est ce qu’on espère^^

Infos pratiques pour Ipiales 

Où dormir :
- Hotel Fontanar : # double avec sdb privée à 32 000 COP/ nuit sans pdj. Pas de cuisine, ni d’internet mais proche de la gare routière.

Où manger :
- Stand de rue : arepas au fromage à 1200 COP
- Panadería à côté de l’hôtel : café, croissant et œufs brouillés à 2500 COP

Visites :
- Sanctuaire de las Lajas : entrée gratuite

Transports:
- Otavalo -> Tulcan : sur la panaméricaine, à la sortie de la ville, 3h30 de bus pour 3,75$
- Tulcan -> frontière équatorienne : sur la Plaza Ayora, 30min de collectivo pour 0,75$
- Frontière colombienne -> terminal Ipiales : 30min de collectivo pour 1900 COP
- Terminal Ipiales -> Las Lajas : 10 000 COP la course, à partager entre le nombre de passager

Infos pratiques pour Popayan 

Où dormir :
- Hostel Trail  : # double avec sdb partagée, cuisine et internet à 55 000 COP/ nuit sans pdj.

Où manger :
- Stand de rue : au coin de la calle 6 et la carretera 5; tamales à 2500 COP

Transports:
- Ipiales -> Popayán : 8h de bus avec la cie Supertaxi pour 35 000 COP
- Le centre de Popayán se visite très facilement à pied !

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2 Replies to “Ipiales et Popayan, des premiers jours difficiles en Colombie !”

  1. Bonjour à tous les deux,
    Je suis tombée sur votre blog, je le trouve très bien fait.
    J’arrive moi-même en Colombie le 12 mars, à 19h30 à Cali et j’aimerais enchaîner sur le trajet en bus direction Popayan mais je suis seule et je risque d’arriver dans la nuit aussi.. est ce que la ville est sure à cette heure ci, vous n’avez pas eu de problème ? Vous avez facilement trouvé un hébergement ?
    Merci d’avance pour votre réponse,
    Anaïs

    • Bonjour Anaïs,
      Lors de notre passage à Popayan, nous n’avons pas eu aucun problèmes. Nous sommes arrivé pendant la nuit et nous avons rallier notre hébergement (l’hostal Trail) à pied. Il se situe au bout d’une grande avenue bien fréquentée et il ne faut pas plus de dix minutes pour le rejoindre. Par contre à ce moment là, il y avait des grève qui bloquaient la route.
      Voilà j’espère que ses quelques infos t’aiderons, en tout cas nous, nous avons vraiment adoré ce pays.
      Profite bien de ton voyage.

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