Cuenca, des retrouvailles inattendues !

Notre arrivée à Cuenca

Depuis Mancora, nous avons trouvé un bus de nuit qui nous emmène directement à Cuenca, sans changement de bus. Le départ est à 23h30 mais heureusement, le patron de l’auberge, nous laisse squatter ses canapés jusqu’à notre départ et nous laisse même utiliser la cuisine pour le repas de ce soir… On quitte se bel établissement avec un petit pincement au coeur car on s’est senti tellement bien ici ! Mais bon… il faut bien continuer et d’autres belles découvertes nous attendent encore… et ce soir, nous filons vers L’Equateur !

On avait entendu beaucoup d’histoires horribles sur le passage de la frontière équatorienne à Zarumilla; vols, arnaques, corruption, etc… Finalement, tout se passera bien pour nous… Apparemment le poste frontière autait été réaménagé il y a quelques années et aujourd’hui il n’y a plus qu’un seul bâtiment réunissant les deux services de douane. L’arrêt ne durera qu’un petit quart d’heure et nous voila reparti avec deux nouveaux tampons dans le passeport 😉

On arrive vers 7h du matin au terminal de bus de Cuenca. On endosse nos backpacks et c’est parti pour une petite marche matinale dans les rues de la ville. On est agréablement surpris par le développement et l’aménagement de cette ville, on pourrait se croire dans une ville espagnole tellement tout est nickel ! Les routes sont en bon état, les trottoirs sont propres et les bâtiments semblent être d’un bon niveau de finition, on change carrément de décor par rapport au Pérou…

On arrive à notre hôtel un quart d’heure plus tard et par chance, ils ont une chambre pour nous, on va pouvoirfi ir notre nuit et se reposer un peu…

Des retrouvailles inattendues

Comme nous vous le disions dans notre dernier article, j’ai un ami qui habite en Équateur mais comme il est très peu connecté, je ne parvenais pas à savoir s’il vivait toujours à Guayaquil ou pas. Finalement, la veille de notre départ j’arrive à le contacter pour découvrir qu’il habite à Cuenca, génial !!! Cet un vieil ami, puisque nous avons travaillé ensemble au restaurant Léon de Lyon il y a à peu près treize ans de ça... Il tient aujourd’hui les cuisines du restaurant Goza à Cuenca. Ne voulant pas le déranger, nous avons préféré réserver une chambre pour la première nuit. Mais dès que nous l’avons vu, il nous a proposé de nous loger pour les prochains jours. On passe donc 4 jours avec lui, mais surtout avec sa maman qui est venue lui rendre visite. Elle s’appelle Rocío, elle est colombienne et c’est une femme géniale. On parlera beaucoup avec elle et elle  nous apprend enormément sur la culture équatorienne et colombienne. Autant vous dire qu’on a déjà envie d’y être !

Une étape gastronomique

C’est certain que le fait de passé du temps avec un chef de cuisine équatorien, nous permet de mieux découvrir la gastronomie Cuenqueña. Déjà le premier soir, Juan Daniel a tenu à nous inviter au resto où il travaille. Il nous à concocter un menu 3 services rien que pour nous ! On a d’abord gouté son risotto de quinoa (ou quiniotto comme il aime l’appeler) aux asperges et au poulet, puis on s’est regalé de son filet de boeuf servi avec du maïs et du yuca poêlé avec un jus de viande sucré. Comme dessert, on eu droit a une sorte d’empanadas de fruit rouges avec une glace vanille. C’était un véritable festin, ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas mangé une cuisine aussi fine. Encore mille mercis Juanito !

Outre ce super repas, nous découvrons plein d’autres spécialités grâce à Rocío. En tant que súper mamá latino-américaine, elle nous prépare à manger tous les jours,  matin, midi et soir ! Elle nous apprend à faire les Arepas (avec de la fairine de maïs blanc et avec du maïs frais), comment cuisiner le Yuca et la Banane plantain. C’était vraiment super bon et on a au moins pris trois kilos en 4 jours. Hehehe !!

Un matin, on visitera aussi le marché Diez de Agosto avec notre ami. C’est dans ce marché que Juan Daniel se fournit pour le restaurant. C’est ici qu’il nous fait découvrir un tas de fruits que nous ne connaissions pas comme la tomate de arbol (sorte de petite tomate oblongue très sucrée) ou encore la naranjilla (ça ressemble à une prune jaune avec un goût de pomme granny). Pour déjeuner, on s’installe à la table d’une des gargotes du marché et on goûte l’hornado. C’est du cochon de lait cuit entier au four, servi avec du riz et du yuca.

Comme dessert, on essaie la colada, une boisson à base de farine de maïs et de fruits rouges.  Elle se déguste avec un pain au lait en forme de bonhomme qui s’appelle la Guagua. C’est très sucré mais très bon !

En tout cas, si on mange aussi bien dans tout le pays, on va vraiment se régaler en Équateur !! Ça promet  😀😀😀

Le centre de Cuenca, une jolie petite ville

Cuenca, de son vrai nom Santa Ana de los Rios de Cuenca, est la troisième ville du pays par sa population (env. 500 000 habitants) et elle est aussi la capitale de la région de l’Azuay. Elle est située à 2500m d’altitude au fond d’une vallée arrosée par quatre rivières; el Tomebamba (la principale), el Tarqui, el Yanuncay et el Machángara. Son centre historique colonial a été classé en 1999 au patrimoine mondial de l’humanité comme modèle de ville renaissance.

On commence notre découverte par la place centrale de la ville, le Parque Calderon. C’est une grande place carrée (comme la plupart des places centrales des villes coloniales sud-américaines), parsemée de grands arbres, autour de laquelle se réunissent les bâtiments importants de la ville. On y trouve l’hôtel de ville, le siège du gouvernement de l’Azuay mais surtout la grande cathédrale de l’immaculée conception. Datant de 1885, cette cathédrale possède une façade en brique et elle est surmontée de deux tours trapues. Sur son toit, on peut voir de magnifiques dômes en céramique bleus et blancs.

Sur le coté de la cathédrale, une ruelle nous mène jusqu’à une mignonne cour intérieure bordée de colonnes.

On se rend ensuite au musée d’art moderne de la ville. Il est gratuit et on comprend vite pourquoi car à part le joli bâtiment colonial, il n’y a pas grand chose à voir. On revient ensuite vers le centre où l’on se plaît à promener dans les ruelles. Dans la partie haute de la ville, on peut aussi tomber sur de jolies placettes et de belles vues sur la vallée.

Un autre musée qui est gratuit à Cuenca, est celui du fameux chapeau Panamas. Ce couvre-chef, malgré son nom, est bien originaire d’Equateur. Fabriqué en fibres de palme, il était porté autrefois par les ouvriers pour se protéger du soleil avant de devenir un symbole d’élégance décontracté dans les années 1900. Ce petit musée retrace son histoire ainsi que les différentes étapes de sa fabrication. Il y a également un magasin où l’on peut acheter toutes sortes de modèles allant du plus classic au plus chic.

Pour retourner à notre logement, on longe la rivière Tomebamba dont les rives ont été amenagées en petit parc. C’est ici que l’on trouve les plus beaux bâtiments de la ville. La plupart ont d’ailleurs été transformés en hôtel ou en restaurant.

Et voilà, Cuenca s’est déjà fini… On aurait pu rester bien plus longtemps dans cette ville car outre le fait d’avoir été reçu comme des rois par Juan Daniel et sa maman, il règne ici une douceur de vivre très agréable. D’un coté la vieille ville avec ses rues pavés, ses marchés et ses bon petit restos; de l’autre la ville moderne avec ses supermarchés, ses boutiques, ses logements récents et confortables. D’ailleurs, Cuenca est une ville où on se verrait bien venir vivre quelques temps…

Infos pratiques

Où dormir :
- Hostal Alvano's : # double avec sdb partagée, cuisine et internet à 16$/nuit sans pdj. Prix très corrects pour les prestations !

Où manger :
- Goza : belle terrasse et carte équatorienne gastronomique
- Mercado 10 de agosto : gargotes au 1er étage, hornado à 3$

Visites :
- museo de Arte moderno : entrée gratuite
- Museo del sombrero : entrée gratuite
- Cathédrale : entrée gratuite

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