Pisco, un village de “cow-boys” dans la vallée del Elqui

Notre arrivée à Pisco

Depuis Valparaíso, il nous faut d’abord prendre un bus de nuit pour la Serena où nous arrivons sur les coups de 5h30 du matin. Comme il fait encore nuit noire, on décide de se mettre au chaud dans la gare routière… de toute façon les bureaux ne sont pas encore ouverts. Ce que l’on craint surtout, c’est de ne pas trouver notre connexion pour rejoindre la vallée del Elqui, car aujourd’hui c’est la fête nationale chilienne… c’est finalement vers 7h30 qu’un petit bureau ouvre ses portes pour notre destination, on saute sur l’occasion et on ne cherche même pas à trouver les billets les moins chers…

Nous arrivons vers 9h30 dans la petite ville de Pisco. Ici c’est déjà la fête, il y’a des banderoles tricolores dans toutes les ruelles et les habitants sont habillés en costume traditionnel. Le soleil brille et cela fait du bien, on sent que nous sommes remontés de plusieurs centaines de km au nord et qu’il fait meilleur dans la région… on met nos backpacks sur le dos et on rejoint à pied notre hostal pour les deux prochaines nuits.

C’est chez Santiago que nous logeons mais quand nous arrivons nos lits ne sont pas prêts… on s’affale alors sur le canapé de la pièce commune, et, Santiago, ayant pitié de nous, nous propose alors de dormir en chambre double pour le prix des dortoirs, on accepte avec joie et on termine notre nuit dans un cabanon au fond du jardin.

Pisco,  un village de “cow-boys”

On ressort quelques heures plus tard, après une bonne sieste reparatrice et on découvre le village de Pisco. Perdu dans la vallée del Elqui, il porte son nom, pour les nombreuses distilleries installées dans les environs. La région est effectivement idéale pour la viticulture et depuis des années, le Pisco est ici une véritable institution !

Mais Pisco c’est aussi un village où les cow-boys sont aussi nombreux que les voitures… ça fait d’ailleurs un peu bizarre de prime abord ! Alors que nous marchions tranquillement dans la rue, on entend les sabots d’un cheval et quelle surprise quand nous nous retournons et voyons ces cows-boys chiliens. Avec leurs chapeaux, leurs jeans et leurs étriers, on se sent dans un tout autre monde !

On rejoint la place de l’église par la rue principale, on longe de bien belles maisons colorées, qui elles aussi, semblent surgir du siècle passé… il règne décidément une ambiance très spéciale dans ce petit village. On passe deux bonnes heures assis sur un banc à regarder les badauds passer, les enfants jouer dans la fontaine, caresser les chiens errants et écouter le baratin des ésotéristes en tout genre.

Visite de la distillerie de los Nichos

Comme nous vous l’expliquions plus haut, Pisco est la ville du Pisco… chilien, tout du moins, car on ne va pas rentrer dans la gueguerre entre le Chili et son voisin le Pérou !   Ici le Pisco est une eau de vie de raisin blanc, on décide donc d’aller visiter une distillerie et d’en apprendre un peu plus sur cet alcool national. On porte notre dévolu sur la distillerie Los Nichos, située à 3,5km du centre-ville, car elle a très bonne réputation et que l’entrée à l’usine/musée est la moins chère du coin. On paiera à peine plus d’une euro pour une visite guidée et une dégustation.

La visite est plutôt bien organisée, on nous explique l’histoire du domaine, la culture du raisin et l’élaboration du Pisco. On apprend par exemple que l’alcool vieillit en barriques de bois français ou américain et que la maison fabrique trois alcools différents. La fabrication se fait toujours de façon artisanale et la production est très raisonnable (seulement 180 000 bouteilles/an).

Damien, qui avait hâte de goûter au précieux nectar, est somme toute assez déçu ! Il me confiera même être bien content de ne pas avoir acheté une bouteille ! Bon faut dire qu’après nous avoir vendu le produit pendant plus d’une heure et l’avoir comparé à du calvados, il s’attendait à quelque chose de plus goûtu ! Il prend parti et se range du côté péruvien pour préférer le pisco sour, un cockail à base de pisco, de citron, de sucre et de blanc d’œuf…

Une randonnée dans la Cordillère des Andes

Aujourd’hui, on décide d’aller se promener autour du village et de prendre un peu de hauteur. Il y’a plusieurs randonnées possibles depuis la place principale et sur les conseils de Santiago, nous nous dirigeons au nord de la ville. On suit le chemin balisé qu’il nous avait indiqué et en quelques dizaines de minutes, on découvre déjà le village en contrebas.

La vue est superbe d’ici… on distingue des vignes à perte de vue et on découvre des paysages typiques la cordillère des Andes. Le ciel est bleu, il souffle un petit vent, il n’y a que nous et des cactus géants… nous sommes seuls au monde !

Un tour astronomique manqué

La vallée del Elqui est aussi très reconnue dans le pays pour son ciel dégagé. Les locaux ont bien flairé le filon et l’excursion la plus populaire quand vous venez jusqu’à Pisco, c’est un tour astronomique.

Nous avions donc réservé une sortie pour le deuxième soir mais malheureusement nous ne pourrons pas y participer. Damien s’étant blessé grièvement la jambe en tombant dans la piscine 20 min avant de partir. C’était donc clair pour nous qu’il fallait annuler notre soirée et s’occuper de sa blessure… ce jour là, plus de peur que de mal, mais à l’heure où j’écris cet article, nous sommes à l’hôpital d’Arica pour une sévère infection de la plaie…

Pour les futurs voyageurs, sachez qu’il est vraiment très intéressant de réserver un tour astronomique dans le coin plutôt que dans le désert d’Atacama, notre solution de replis. Pour des prestations équivalentes, il vous en coûtera 7 500 pesos/pp à Pisco contre 18 000 voire 20 000clp/pp à San Pedro !!!

Infos pratiques

Où dormir :
- Hostal san Pedro : # Hostal San Pedrodouble avec sdb partagée et internet à 20 020 000clp/nuit sans pdj. Santiago parle français mais propreté laisse à désirer. Pas super propre mais Santiago parle français, situé en plein centre, cuisine commune et piscine extérieure.

Visites :
- Distillerie Los Nichos : visite + dégustation à 900clp

Transports:
- Bus de nuit Serena : 7000 clp en promo avec Pullman depuis le Rodoviario
- Bus Pisco Elqui : 4500clp avec Vía Elqui et 3000clp avec Sol Elqui!!!

partager

2 Replies to “Pisco, un village de “cow-boys” dans la vallée del Elqui”

  1. Pisco Elqui sous le soleil ça n’a rien à voir avec notre expérience. Nous n’avions pas eu de chance, et avions passés nos deux jours sous la pluie. La piscine de Santiago était verdâtre, et que dire de l’état de la cuisine extérieur.. Même impression que vous sur le pisco (à part le pisco sour que nous avons beaucoup aimé 😀 )
    On espère que l’infection de Damien s’améliore!

    • Coucou vous deux.
      En effet, Pisco nous a laissé une meilleur impression que la votre, malgré mon plongeon involontaire dans la piscine. Ma jambe va maintenant beaucoup mieux, d’ailleurs on a pensé à vous car ça aurait été pratique que l’un de nous deux soit infirmier.
      A plus et merci de nous suivre.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*