Notre arrivée à Mancora
Depuis Trujillo, on prend de nouveau un bus de nuit… mais cette fois pas de fauteuils semi-cama que l’on peut incliner à 160°, c’est un bus « normal » avec des sièges tout ce qu’il y’a de plus « normaux », ça promet d’être une longue nuit !!! Finalement le bus n’est pas trop rempli, on peut alors s’installer chacun sur deux sièges et essayer de dormir plus confortablement…
Le bus arrive à Mancora vers 5h30 du matin et il fait encore nuit noire. Comme nous avons été largué au bord de la panaméricaine et qu’il n’y a pas d’abri pour attendre le lever du jour, nous décidons de rejoindre notre hébergement dans la foulée. Il est situé un peu à l’écart du centre mais quand maps.me nous indique de traverser un terrain vague sans lumières, on se demande quand même si cela est bien prudent… plus de peur que de mal, après 5 petites minutes, nous voici devant la casa Naranja. Il n’y a personne pour nous accueillir à cette heure-ci mais comme la porte est ouverte, on entre en stoemeling et on s’installe dans les hamacs pour finir notre nuit emmitouflé dans les sacs de couchage.
Cette auberge est l’un des plus beaux hébergements du voyage… Les chambres sont aménagées autour d’une cour intérieure très colorée, où l’on peut se détendre dans un hamac à l’ombre des palmiers. C’est propre, la décoration est vraiment superbe et comme c’est un peu excentré, les nuits ont l’avantage d’être calmes.
Mancora, une station balnéaire bien agréable !
La ville de Mancora est populaire au Pérou pour ses plages qui attirent les surfers et les touristes. Sur le bord de la panamaricana, la grande route qui traverse la ville (et accessoirement tout le continent^^), on découvre de très belles boutiques ainsi que de petits restos et de belles terrasses décorées à l’occidentale… Malheureusement, les tarifs sont hors de notre budget, mais tous ces établissements donnent un cachet sympathique à Mancora et on s’y sent vite super à l’aise.
Il y a aussi un marché artisanal le long de la digue mais on préfère prendre nos habitudes au marché central, à un petit bar à jus fruit et à la boulangerie pour ses énormes et délicieux biscuits sablés. On en parle encore aujourd’hui, c’est dire s’ils étaient bons !
Du coté du littoral, l’ambiance est tout aussi agréable et bien que le développement architectural de la ville soit un peu anarchique, la plage de sable fin a su conservé un certain charme.
Il règne dans cette petite station balnéaire des airs de vacances qui nous font un bien fou et comme on est vraiment bien installé dans notre auberge, on décide de prolonger notre séjour pour se reposer un peu, histoire de recharger nos batteries avant de changer de pays !
Le mercado central, notre caverne d’Ali Baba
Le patron de l’auberge nous avait expliqué que si on devait faire des courses, il fallait absolument aller au marché central parce que nous y trouverions des bons produits pour trois fois rien. Il avait tout à fait raison. Ce marché, situé à la limite nord du quartier touristique, se révèle être une vrai caverne d’Ali Baba pour les anciens restaurateurs que nous sommes. Au vue de la diversité et de la qualité des produits, Damien s’imagine même créer une carte de restaurant… On trouve de magnifiques étales de fruits et légumes mais surtout de poissons fraîchement pêchés, des langoustes et de grosses crevettes…. On a mangé comme des rois tous les soirs de notre séjour ici ! 😉 ça a du bon d’avoir un mari cuisinier 😉
Une sortie en mer pour observer des baleines de très près !
On ne pensait pas du tout faire ce genre d’excursion ici mais apparemment, la saison des baleines n’est pas encore terminée et des sorties en mer sont organisées tous les jours. On saute sur l’occasion et on réserve un tour cumulant l’observation des baleines, des lions de mer et des tortues.
Vers 6h du matin un pickup vient nous chercher pur nous emmener au port de Vichayito, à 20 min de Mancora. C’est ici, qu’après une bonne demi-heure d’attente, on embarque, avec 15 autres personnes, pour une croisière qui devrait durer envrons 4h.
Le premier arrêt se fait aux abords d’une plateforme pétrolière désaffectée, devenue le refuge d’une colonie de lions de mer. Installés paisiblement sur les piliers de la plateforme, les mammifères font la sieste au soleil. Quand ils veulent se mettre à l’eau et prendre un peu le frais, il leur suffit de rouler sur le côté. Par contre pour remonter, ça semble bien plus compliqué mais ils y arrivent quand même !
Au moment où nous quittons la plateforme et que le bateau met le moteur en marche, on aperçoit alors une baleine ! Elle est à une trentaine de mètres de nous… Le capitaine décide de la suivre pendant deux trois minutes puis, sans que l’on ne comprenne vraiment pourquoi, il change de cap et s’éloigne. Sur le coup, on est vraiment fâché, d’autant plus que les autres bateaux, eux, sont restés pour suivre le cétacé… On passe ensuite près de deux heures, avec une mer bien agitée (on est d’ailleurs plusieurs fois complètement trempés par les vagues) à tenter de repérer d’autres baleines.
Bredouille, le capitaine abandonne les recherches et met le cap sur le port d’El Ñuro pour voir les tortues. À ce moment là, on est vraiment déçu et encore bien fâché qu’il n’ait pas continué à suivre la première baleine. Mais bon, on se remotive pour les tortues, les animaux préférés d’Amélie. Lorsque nous arrivons au port, il y a déjà plein de monde dans l’eau en train de nager avec les tortues. Même si c’est toujours magique de pouvoir observer ces gracieux animaux, le spectacle de cette attraction ultra touristique, très loin du respect que ces êtres vivants mérite, nous dégoûte carrément. Les gens les attrapent par la carapace pour les prendre en photos, il y en a même qui les chopent par le cou pour leur faire un bisou, dingue! D’ailleurs même si l’équipage nous le propose, on ne participe pas à cette baignade pour le moins discutable.
Alors que l’on s’apprête à rentrer, des pêcheurs nous indiquent au loin une baleine… Le capitaine met le cap dans sa direction, et là, la magie commence. Ce n’est pas une, mais trois baleines que nous pouvons observer, un petit et ses parents. Le baleineau nous offre un spectacle magnifique puisqu’il s’entraîne à bondir hors de l’eau et tout ça à moins de dix mètres du bateau 😍😍😍 On le suit pendant près d’un quart heure et il effectue une dizaine de sauts pour notre plus grand plaisir. Pour moi, c’est l’un des moments les plus forts de ce tour du monde, un instant de pure magie !!
En revenant au port, on croise une embarcation remplie d’un public pour le moins singulier puisqu’elle est pleine de pélicans. Et pour finir notre journée riche en rencontres animalières, on voit également des fous à pattes bleues. Ils se baladent sur le ponton, juste à nos côtés… Amélie est aux anges car, aux îles Ballestas, on n’avait pas pu les voir d’aussi près, alors que là on voit bien leurs pattes bleues !
Bye bye Pérou, on passe la frontière équatorienne
Ben voilà, les vacances se terminent et même si on se sent vraiment super bien ici, il faut continuer la route. Ce soir nous prenons donc un bus de nuit (encore un^^) qui devrait nous amener directement à Cuenca en Équateur. Avec un peu de chance, on pourra y retrouver un de mes vieux amis, Juan Daniel avec qui j’ai bosser à Lyon il y a 13 ans de ça et que je n’ai pas revu depuis…
Infos pratiques Où dormir : - Casa Naranja : # double avec sdb partagée et internet à 60 soles/nuit avec pdj. Superbe auberge, belle déco, proprios aux petits soins et très bon pdj ! Où manger : - El muelle : menu à 10 soles avec entrée, plat et boisson - La casa del sabor : jus de fruits frais à partir de 3 soles !!! Les sandwichs et les salades de fruits ne sont pas en reste ! On recommande chaudement ! Visites : - Sortie en mer pour l'observation des Baleines : 100 soles/pp avec Vichayo Tours Transports: - Trujillo -> Mancora : 11h de bus avec la cie Emtrafesa pour 40 soles