Nazca, survol en petit avion des géoglyphes

Notre arrivée à Nazca depuis la frontière chilienne

Depuis Arica, il est très facile de rejoindre la ville de Tacna au Pérou. Il y a un bus toutes les demi-heure, le passage de frontière dure une vingtaine de minutes et se passe sans aucun problèmes. Nous partons donc d’Arica vers 11h ce matin pour arriver 2 heures plus tard à Tacna, mais comme il y a deux heures de décalage avec le Pérou, nous arrivons finalement à la même heure à laquelle nous sommes partis ! Nous trouvons facilement un bus pour Nazca parmi les nombreuses agences du terminal de Tacna. Malheureusement, il nous faut patienter jusqu’à 19h pour monter dans notre bus de nuit, l’attente est un peu longue mais on se plonge dans la rédaction de nos articles. On mange notre premier almuerzo dans la gare et nous nous régalons, on sent déjà une grande différence avec le Chili voisin et ça fait plaisir.

Ce qui nous inquiète un peu c’est que la compagnie « imagines » que nous avons choisie, n’a pas de bureau à Nazca et nous sommes les seuls passagers à s’arrêter en ville. On ne pourra pas dormir sur nos deux oreilles cette nuit et il faudra faire attention pour ne pas rater notre arrêt. Il est prévu qu’on nous dépose vers 7h mais les horaires ici c’est très aléatoire… Finalement tout se passe bien et nous arrivons à l’heure convenue à Nazca.

Notre hôtel se situe à moins d’un kilomètre de l’arrêt de bus, on ne se pose même pas la question et on enfile nos backpacks sur le dos. Quand on arrive, le gérant nous propose de nous installer dans une chambre pour nous reposer en attendant que la notre se libère. C’est super sympa… parce que c’est vrai qu’on est toujours crevé après un voyage de nuit et puis surtout on peut prendre une bonne douche chaude, le must !!!

Un petit tour de ville

Comme on a rien mangé depuis hier soir, on cherche un petit resto pour ce midi. Ici, au Pérou il y a beaucoup de restaurants qui proposent des menus du jour =des almuerzos pour 8 à 10 soles (2 à 3 euros). On trouve notre bonheur sur l’avenida Bolognesi, c’est pas de la grande gastronomie mais pour c’est typique péruvien et pour 8 soles (une entrée, un plat, et une chicha morada), on ne va pas se plaindre !!!

Après le repas, on cherche des infos sur les vols au-dessus des lignes de Nazca. La plupart des agences de voyage se situent sur la même avenue, au bout de laquelle se trouve la place centrale, la Plaza de las Armas. C’est à peu près tout ce que nous visitons dans la ville car ma jambe me fait encore souffrir et je ne veux pas trop forcer. En même temps on a pas l’impression qu’il y est tellement plus a voir dans cette ville…

Survol des lignes de Nazca

Aujourd’hui, on va découvrir une des grandes énigmes de l’histoire des civilisations, les légendaires lignes de Nazca. Le terme exact pour désigner ces « lignes » est « géoglyphe », des dessins réalisés par la civilisation Nazca il y a plus de 1400 ans. La plupart d’entres-elles représentent des animaux stylisés mais certaines sont de simples lignes mesurant plusieurs kilomètres. Ces dessins sont tellement grands que la seule manière de les observer correctement est de prendre un avion. On se demande d’ailleurs comment cette civilisation pré-inca a pu les réaliser et surtout pourquoi. Il existe plusieurs théories sur le sujet…

Certains avancent que les lignes auraient été destinées à être vues par les dieux depuis le ciel. L’archéologue Johan Reinhard a également avancé que les tracés des Nazcas faisaient partie d’un culte aux dieux de l’eau, qui étaient très important dans une région aride. Les lignes auraient été des chemins sacrés pour les invoquer ?

D’autres experts penchent plutôt pour son utilisation comme une sorte d’observatoire astronomique, certaines lignes pointant des coordonnées importantes durant les solstices. Marie Reiche qui a dédié sa vie à l’étude des Nazcas, a également avancé la théorie que certaines des figures représentaient des constellations.

Aux vues des impressionnantes connaissances astronomiques de nombreux peuples précolombiens, ces théories n’ont rien d’improbable, mais il n’y a pas encore de preuves suffisantes pour les appuyer.

Bien sûr, il reste toujours la fameuse théorie populaire des extraterrestres 😉

Nous, on n’est pas là pour découvrir le fin mot de l’histoire mais simplement pour en prendre plein la vue, sans parler des sensations que procure ce type de vol. Donc, après pas mal de recherches pour trouver « la » bonne compagnie aérienne, on décide de passer directement par notre hôtel. De toute façon, toutes les agences proposent quasiment la même offre, le même itinéraire et le même type d’avion.

Vers 8h00 ce matin, un taxi vient nous chercher pour nous emmener à l’aéroport de Nazca. Bon c’est un peu l’usine mais tout est bien organisé. Après une petite demi-heure d’attente, on fait connaissance avec le copilote qui nous invite à le suivre sur la piste. Wahou, il y a au moins une quinzaine d’avions en attente et je ne compte pas ceux qui sont déjà en vol. Nous montons à bord d’un petit Cesna de 8 places (deux pilotes et 6 passagers). Le copilote nous explique brièvement les consignes de sécurité et ce que nous allons voir pendant le vol.

C’est parti, on attache nos ceintures, on met nos casques sur nos oreilles, le pilote démarre le moteur et se présente sur la piste de décollage. Deux minutes plus tard, nous prenons notre envol. Pour moi, c’est la première fois que j’effectue un vol de ce genre, ça fait un peu peur au début surtout quand le pilote prend un virage serré pour observer le premier dessin. En effet, pour pouvoir bien voir les dessins il doit mettre les ailes à la verticale du sol, et ça, ça vaut tous les manèges du monde !!! Heureusement qu’on nous avait prévenu de ne pas déjeuner avant car ça secoue un max et on a l’impression d’avoir l’estomac dans les talons.

  

Les dessins sont vraiment impressionnants, on pourrait croire qu’un géant les a dessiné à la règle et au compas tellement ils sont précis. Au total, on observe douze géoglyphes en une demi-heure de vol en effectuant à chaque fois deux passages sur chaque dessin pour que tout le monde puisse bien les voir.

J’avoue avoir été quand même soulagé lorsque les roues on touché le tarmac. Au final je ne sais pas ce que j’ai préféré, voir les lignes de Nazca en vrai ou voler pour la première fois dans un petit avion… Je sais toutefois une chose; ça m’a donné envie de recommence !

Un peu de repos s’impose…

Comme ma jambe me fait toujours souffrir, aujourd’hui on se la joue tranquillou. C’est repos et écriture d’articles car avec toutes ces histoires d’hôpital j’ai pris pas mal de retard. En plus Amélie doit également se reposer car elle est clouée au lit depuis hier, rien de bien grave mais impossible pour elle de faire quoi que se soit aujourd’hui. Demain, ça ira déjà beaucoup mieux.

On en profite pour préparer notre prochaine étape péruvienne, la petite ville de Huacachina, une véritable oasis en plein milieu des dunes!!!

Infos pratiques

Où dormir :
- Hospedaje Yemaya : # double avec sdb privée et internet à 48,50 soles/nuit sans pdj. Le patron est super serviable et donne de très bons conseils.

Où manger :
- La taberna : almuerzo à 8 soles avec entrée, plat et boisson

Visites :
- Survol de Nazca : 80 USD dans un avion de 6 passagers, peu importe la cie ! Ajouter 30 soles de taxe aéroportuaire par pers.

Transports:
- Arica (Chili)  -> Tacna (Perou) : bus pullman à 2000clp en 2h + taxe rodoviario à 350clp p/p
- Tacna -> Nazca : bus de nuit à 70 soles en semi-cama avec souper et pdj. Compter 12 à 14h avec la cie Imágenes.

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