L’île de Pâques et ses moai légendaires

Notre arrivée à l’île de Pâques

Voilà, comme toutes les bonnes choses ont une fin, on dit au revoir à nos amis Claire et Nicolas pour repartir vers de nouvelles aventures. Et c’est au Chili que nous allons maintenant barouder… mais pas n’importe où, à 3500 km des côtes chiliennes, sur l’île de Pâques, l’île la plus isolée du monde !

Notre avion atterrit dans un minuscule aéroport qui ne possède qu’une seule piste et qu’une seule porte d’embarquement. On se dépêche de récupérer nos bagages et de passer la douane parce qu’une notre auberge prévoit des pickups gratuits. À la sortie, un chauffeur nous attend, comme convenu, et nous offre un collier de fleurs en guise de cadeaux de bienvenue. On sent déjà qu’on va se plaire sur cette île …

Quelques minutes plus tard, nous voici déjà arrivés au camping Mihinoa où nous dormirons en tente… Et oui, c’est la première fois dans notre voyage que nous allons dormir en tente mais sur l’île de Pâques, le logement coûte tellement cher qu’on avait pas vraiment le choix si l’on veut respecter notre budget ! On a quand même beaucoup de chance avec le camping car les installations communes (cuisine, sanitaires et salle de repos) sont tops et ce qui est vraiment super sympa, c’est que depuis notre tente, on voit l’océan, un palmier et un moai, notre tout premier moai !!!

Découverte du centre-ville de Hanga Roa

Bon, on parle de la “ville” de Hanga Roa mais avec ses 3300 habitants, on devrait plutôt parler d’un “village” ! Pour info, la population totale de l’île n’excède pas 4000 habitants pour 163km2 !!! C’est quand même dans ce petit centre-ville que l’on voit notre premier vrai moaï (oui, parce que celui du camping, c’est en fait une copie), dressé juste à coté du terrain de foot et du port. Même s’il est loin d’être le plus beau, c’est quand même impressionnant et on réalise doucement qu’on vit un autre grand rêve… on est bel et bien sur l’île de Pâques !

La rue principale concentre toute la vie commerciale; les restos, les loueurs de véhicules, les supermarchés et la billetterie de parc national de Rapanui. Si vous voulez voir quelque chose d’original, il faut vous rendre à la messe du dimanche matin. C’est pas si banal, le costume du curé se compose d’une toge avec un chapeau de plumes et les chants religieux sont en polynésien 😉 et oui même si l’île de Pâques est englobée dans le territoire chilien, elle se situe quand même en Polynésie !!

Comme le tour de la ville est plutôt rapide (on ne va pas dire qu’il n’y pas grand chose^^) et que la météo se montre clémente, on décide de continuer notre promenade sur le bord de mer. On passe alors par le site de Tahai pour aller ensuite jusqu’au site de Ana Kakenga; une cave volcanique que l’on ne visitera pas faute de lumière, pour une fois que Damien oublie son téléphone, dommage !

Randonnée d’une demi-journée jusqu’au volcan Ranu Kau

Allez c’est parti, aujourd’hui on enfile nos chaussures de rando pour escalader le volcan Ranu Kau. Il est situé non loin du village, sur la pointe sud de l’île. Le chemin monte tout du long en passant au travers d’une belle forêt d’eucalyptus, pour se terminer au bord du cratère du volcan. C’est très impressionnant, ce cratère mesure 1 km de diamètre et ses parois atteignent 300m de profondeur et le fond du cratère est tapissé de petit lacs.

En continuant le sentier le long du cratère, on arrive au village cérémonial d’Orongo.  C’est un des lieux les plus important de la civilisation Rapa Nui. C’est ici qu’avait lieu, chaque année au printemps, la compétition de l’homme oiseaux. À cette occasion, chaque tribu désignait un représentant qui ralliait à la nage l’ilot de Motu Iti. Il devait ensuite guetter l’arriver des frégates et récupérer leur premier oeuf. L’attente pouvait durer plusieurs jours, voir plusieurs semaines. Enfin, il devait ramener l’oeuf intact jusqu’à Orongo. Le premier d’entre eux à y parvenir, devenait l’homme oiseau et sa tribu, devenait par la même occasion, la tribu souveraine de l’île jusqu’à l’année suivante.

Le village reconstruit d’Orongo ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais sa localisation est extraordinaire. Il est construit entre le cratère et les impressionnantes falaises qui tombent à pic dans l’océan bleu profond. La vue est juste superbe !

On redescend ensuite par la route pour voir un autre mirador qui finalement n’a pas grand intérêt^^ La route est beaucoup plus longue que le chemin mais comme nous sommes accompagnés par une petite amie super sympa on ne s’en rend même pas compte… Il s’agit d’une chienne ressemblant de loin à un rottweiler qu’Amélie à surnommer « la fleur » et qui nous a suivis toute la journée. Elle est d’ailleurs encore très triste d’avoir dû la laisser en dehors du camping, snif!

Randonnée d’une demi-journée en passant par Ahu Akivi

Aujourd’hui, on prévoit une grosse journée de marche. C’est parti pour une rando de 18 km. Depuis Hanga Roa, on demande à notre fidèle application Maps.me de nous amener jusqu’à Ahu Akivi, un site réputé de Moaï… Malheureusement ces itinéraires ne sont pas toujours parfaits et on se perd un peu. Finalement, après avoir demander notre chemin et enjamber quelques barbelés, on se retrouve en pleine campagne pascuanne avec des volcans et des chevaux en liberté qui gambadent de partout.

Ahu Akivi est situé sur le flan sud-est du volcan Maunga Terevaka, le plus haut de l’île. C’est un des site les plus visité de l’île car il fut le premier à être rénové en 1960 par les archéologues Mulloy et Figueroa. Ces sept grands moaï, qui regardent la mer, représenteraient les sept premiers explorateurs de l’île, qui furent envoyés par le roi maori Hotu Matu’a…

En contrebas de Ahu Akivi, se trouve le site Ana Te Pahu, la plus grande cave volcanique de l’ile. Elle servait de refuge, d’habitation, de potager et même de cimetière. Tout ça, sous la terre!

On file ensuite tout droit vers la mer en direction de Te Peu. Ce sont les ruines d’un ancien village. Pour nous ça ne casse pas trois pattes à un canard et que la fatigue se fait sentir, on accélère le pas sur les 8 derniers kilomètres (en plus, on a déjà fait cette partie du chemin le jour de notre arrivée, souvenez-vous !)

Tour de l’île en scooter

Pour découvrir les parties les plus éloignées de l’île, on rejoue encore une fois les bikers en louant un scooter 125cc (faut bien que le permis moto de Damien serve à quelque chose^). Attention quand même pour les autres voyageurs, les loueurs demandent le permis mais ne le vérifie pas forcément!

Ce matin, il fait frisquet, on enfile donc nos casques et nos vestes de pluie pour partir à l’assaut de la côte sud de l’île, en commençant par le site de Vinapu. Ce site se visite pour son Ahu (plateforme) dont la construction en pierres taillées ressemble étrangement à ce que l’on peut voir à Cusco au Pérou. C’est d’ailleurs à cause de ce mur que les archéologues avaient d’abord pensé que le peuple de Rapa Nui était originaire d’Amérique latine. Par la suite d’autres indices, plus probants, ont conduit à la découverte de leurs origines polynésiennes 😉

Sur la côte sud, il y a une multitude de sites archéologiques plus ou moins intéressants. J’avoue que nous ne les avons pas tous fait, mais un moaï ça ressemble quand même beaucoup à un autre moaï ^^ et puis on voulait rentabiliser la location du scoot avec des sites plus connus…

Notre deuxième se fait au volcan Rano Raraku. C’est ici, sur les flancs de la montagne, qu’ont été taillés la majorité des moaï de l’île. De nombreuses statues y sont encore présentes, certaines sont terminées et se dressent au pied du volcan tandis que d’autres sont encore à l’état d’ébauche, couchées sur le sol ou sont encore accrochées à la roche.

Notre arrêt suivant est, sans doute, le plus emblématique de Rapa Nui ! Il s’agit de Ahu Tongariki; une ensemble de quinze moaï installés sur une immense plateforme de près de cent mètres de long. C’est le spot incontournable de l’île de Pâques, tous les voyageurs qui voyagent jusqu’ici, veulent leur photo de Tongariki. Il est vrai que d’être face à ces immense hommes de pierres avec, d’un coté, le volcan Rano Raraku et de l’autre, l’océan pacifique à perte de vue, ça ne laisse pas indifférent !!!

On quitte la côte sud pour se diriger vers la plage d’Anakéna, sur la côte nord cette fois. Ce site est connu, non seulement pour ses moaï mais aussi pour sa plage de sable blanc, la seule de l’île. C’est vrai qu’elle est belle mais, avouons-le, après les plages de Polynésie, on devient un peu difficile… et on ne s’y baignera pas !

On y trouve également un Ahu avec cinq superbes moaï. Ils sont extrêmement bien conservés car ils sont restés enfouis dans le sable de la plage ce qui les a protégé des intempéries. Autour de la plage, il y a aussi une grande cocoteraie avec des palmiers importés de Tahiti. Le contraste avec le reste de l’île est surprenant mais très sympa !

Ahu Tongariki, le meilleur spot pour le lever de soleil

Comme nous ne devons rendre le scooter qu’à 10h ce matin, on décide de se lever tôt pour aller voir le lever de soleil sur Tongariki. On tente quand même le coup bien qu’en cette saison le soleil ne se lève pas derrière les moaï mais derrière le volcan situé juste à côté. C’est donc dans le froid et dans le noir, que nous enchaînons les kilomètres qui nous séparent du site. On arrive juste à temps pour les premières lueurs du jour. C’est comme si ces géants de pierres se réveillaient juste là sous nos yeux. Et pour rendre ce moment encore plus grandiose, quelque minutes plus tard, le soleil fait tout de même son apparition dans notre champ de vision… on a eu beaucoup de chance et on a vraiment bien fait de se lever ce matin !!!

Et le meilleur spot pour le coucher de soleil alors ?!

Si vous voulez voir un beau coucher de soleil sur l’île, c’est à Ahu Tahai qu’il faut vous rendre. Situé à quelques minute du centre-ville, c’est un magnifique Ahu surmonté de cinq Moaï juste au bord de la mer. Par contre, la météo est très variable sur l’île et il faut savoir que quelques soirs, on ne voit rien du tout, tant le ciel est nuageux ! On devra même s’y reprendre à deux fois… Le site est assez grand pour tout le monde, il suffit de s’installer confortablement sur l’herbe pour profiter du spectacle…

C’est sur ces images que nous quittons l’île de Pâques et que, demain, nous reprenons l’avion pour le continent sud-américain… on a beaucoup aimé les 5 jours passés ici et nous avons bien aimé la vie au camping (on retentera certainement l’expérience 😉). Il est quand même magique ce tour du monde 😍😍😍on a vu les moaï !!!

Infos pratiques

Où dormir :
- Camping Mihinoa : tente double avec matelas et sac de couchage à 16 000clp/nuit sans pdj. Excellente situation en bord d'océan et à 5min du centre, internet, sanitaires communs avec douche chaude et cuisine commune.

Où manger :
- Club sandwich : burger à partir de 5 000clp, portion énorme mais service très moyen !

Visites :
- Parc national île Pâques : passe valable 5 jours à 57 000clp/pp !!! Grr !!!

Transports:
- aéroport Hanga Roa -> camping : transfert A/R offert par le camping
- Location de scooter : 25 000clp les 24h chez Rent À Car

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