Kyoto, entre tradition et modernité

On avait beaucoup entendu parler de cette ville comme étant celle que les touristes européens préféraient, après 4 jours passés ici, on mieux comprend pourquoi ! Avec  son 1,5 million d’habitants, Kyoto est une grande ville sans être gigantesque, facile à vivre , elle est aussi plus accessible que d’autres villes de l’archipel nippon. Prévoyez large cependant, il y a énormément de choses à voir à Kyoto …

Notre arrivée à Kyoto

Nous arrivons avec le Shinkansen de 17 heures. La gare est immense et très moderne, mais nous repérons facilement la sortie. Direction la “Piece Hostel guesthouse”, située à environ une heure de marche, même pas peur !

On appréhendait un peu de loger dans cette auberge car on l‘avait réservée avant même qu’elle n’ouvre ses portes, et bien finalement ce sera l’un des meilleurs hébergements du voyage … Tout est neuf, bien entretenu, avec une cuisine moderne, les douches sont impeccables, et petite astuce sympa; dans le dortoir, les armoires à code sont équipées d’une prise à l’intérieur pour pouvoir recharger ses appareils sans avoir à les surveiller.

Après avoir déposé nos sacs, on part à la recherche d’un resto qu’Amélie avait repéré sur Tripadvisor. Malheureusement,on était pas les seuls à avoir eu la même idée … un peu déçu, on rentre par hasard dans un petit resto d’Okonomyaki (= sorte d’omelettes que l’on cuit soi-même sur un teppanyaki, une plaque chauffante au milieu de la table). Malgré l’heure tardive, la patronne nous accueille chaleureusement et nous explique le concept avec beaucoup de gentillesse. On choisit les nouilles sautées aux crevettes et les fameux okonomyakis. C’était délicieux, on se souvient encore des jeunes oignons et de la sauce spéciale du chef 😉

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Le Yasaka Jinja, le sanctuaire de Gion

Après un petit déj’ copieux, compris dans notre nuitée à l’auberge, on se met en route pour le Nishiki Market. C’est une rue piétonne couverte qui devient un marché alimentaire en journée. On y trouve un peu de tout mais ce qui nous aura le plus surpris ce sont les Tsukemono, des légumes marinés dont l’odeur est un peu spéciale, carrément insupportable pour Amélie 🙁

Après ce petit crochet, on se dirige vers le sanctuaire Yasaka Jinja. Le site est ouvert toute l’année et il est gratuit, il se situe au bout de l’avenue Shijo dori dans le quartier Gion. L’entrée est marquée par une grande porte rouge. Initialement construit en l’an 656 pour la divinité Gozu Tennō (= dieu taureau et dieu des épidémies) il fut réédifié entre 1654 et 1664 dans le style Gion-zukuri. Ce sanctuaire est maintenant dédié au kami Susa-no-o, le dieu de la mer. Chaque année en juillet, Yasaka-jinja accueille le passage de la parade de Gion Matsuri.

De nos jours, le sanctuaire abrite des dizaines de lanternes flottant au gré du vent, alors que les visiteurs japonais sonnent les cloches pour accompagner leurs prières. Ils viennent aussi pour prendre des Omikuji, se sont des petits papiers qui prédisent si la personne a des chances ou non de voir ses rêves et ses projets se réaliser, et quand la prédiction est mauvaise, on doit le rouler et l’accrocher près d’un pin, pour chasser le mauvais sort. On se promène un bon moment au milieu des différents torii et autres pagodes rouges et noires.

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Le Kiyomizu-dera et le quartier de Sannenzaka

On se dirige maintenant vers le quartier de Higashiyama. On passe alors par les belles rues piétonnes de Sannenzaka, qui monte vers le temple Kiyomizu-dera. Le site comprend un temple bouddhique et un sanctuaire shinto. Il est très prisé au printemps et à l’automne. Classé au Patrimoine de l’Unesco, il constitue l’une des visites les plus populaires de la ville. Ce grand temple construit à flanc de montagne sur une plateforme flottant à treize mètres au-dessus du sol, offre une vue imprenable depuis le bâtiment principal.

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Arashiyama, la forêt de bambous de Kyoto

Pour se rendre à la bambouseraie de Sagano, la forêt de bambous de Kyoto, on doit prendre un train JR d’une petite demi-heure, toujours compris dans notre pass.

Cette bambouseraie n’est certainement pas la seule dans la région de Kyoto, mais elle reste probablement la plus grande et sa balade offre une magnifique échappée. Les touristes s’y bousculent donc par centaines pour la contempler, que se soit à pied, en vélo ou encore en pousse pousse …

On a certainement eu beaucoup de chance ce jour-là car on s’est retrouvé un long moment seul parmi les bambous, de quoi prendre toutes les photos et vidéos qu’on désirait et apprécier le bruit du vent traversant ces arbres gigantesques. De plus, le soleil étant déjà bien bas, ses rayons créent une lumière incroyable, un moment magique. Cette Bamboo forest vaut vraiment le détour !

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Les Geishas et Maikos du quartier Gion

Le soir venu, on veut absolument revoir le quartier Gion, car c’est à ce moment là que les Geisha et autres Maiko partent au travail, et on espère en croiser quelques-unes …

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Gion est l’un des quartiers historiques de Kyoto, proche de l’avenue Shijo. Il servait à l’origine d’escale aux visiteurs du sanctuaire Yasaka. Ce quartier typique et reposant cache de nombreuses machiya (= maisons de style traditionnel) dans lesquelles il est difficile de pénétrer sans invitation ou sans un budget conséquent !

Le quartier s’articule autour de trois allées principales :

  • Hanami-koji, la plus connue des 3, située entre Shijo et le temple Kennin-ji, où se concentre de nombreux restaurants haut de gamme et autres maisons de thé
  • Shirakawa avec sa  balade le long du canal éponyme et ses restaurants dont les salles donnent directement sur la rivière et que l’on rejoint en franchissant de charmants petits ponts
  • Pontocho, à l’extrémité ouest entre Shijo-dori et Sanjo-dori, une petite agréable en soirée

On préfère se perdre dans ce dédale de rues où les lanternes s’éclairent au fur et à mesure que le soir tombe. Dans ce quartier, les maison sont en bois et les ruelles pavées sont assez étroites, ce qui lui donne un charme tout particulier. La chance nous sourit … nous croisons deux maiko (= apprentie Geisha) qui acceptent volontiers de poser pour une photo, Amélie est heureuse, surtout qu’il n’y a personne autour de nous pour nous déranger. Un peu plus loin encore,  une Geisha attend son taxi et se laisse également photographier, on va faire des envieux !!!

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On passe au supermarché pour s’acheter une superbe entrecôte de boeuf de Kobe, que l’on mangera avec des pâtes, on était resté sur notre faim à Takayama et on ne veut pas dépenser une fortune au resto. Quitte à disposer d’une cuisine semi-professionnelle, autant en profiter !  Un vrai régal !

Le Ginkakuji, le pavillon d’argent

C’est un bus qui nous emmène ce matin vers Ginkakuji-michi. L’arrêt se trouve à une centaine de mètres de l’entrée du pavillon. Il faut payer 400 yens/pers pour accéder au parc qui entoure le pavillon. Ce temple bouddhiste a été construit en 1482 par le shogun Ashikaga Yoshimasa, qui voulait rivaliser avec Kinkaku-ji, le pavillon d’or, construit par son grand-père Ashikaga Yoshimitsu. Son intention était de couvrir le pavillon d’argent, mais à cause de la guerre Onin, la construction a été arrêtée et le pavillon n’a jamais été couvert d’argent.

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Il est entouré d’un magnifique jardin sec (= la mer de sable d’argent), d’une allée de bambous ainsi que d’un jardin japonais de mousses. Le pavillon est construit au bord d’un petit étang ou vivent paisiblement d’énormes carpes japonaises rouges et blanches. Malgrè la foule de touristes venu admirer ce temple, on ressent la zénitude du jardin et on comprend pourquoi le Shogun venait ici pour méditer.

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A l’entrée, des étudiants nous propose une visite gratuite, ce qui leur permet de pratiquer leur anglais.  Ils ne le parlent pas encore très bien, mais on arrive quand même à échanger sur les coutumes du pays, c’est vraiment enrichissant de pouvoir discuter avec des jeunes japonais !

Le sanctuaire Fushimi inari, la montagne de Torii

De retour à la gare pour prendre le bus direction Inaritaisha-mae. On aimerait maintenant se rendre au sanctuaire Fushimi inari Toisha, connu pour ses milliers de torii vermillon formant un chemin dans la colline sur laquelle le temple est construit. Ces torii sont pour la plupart des dons faits par des particuliers, des familles ou des entreprises à Inari, la déesse du riz. Le nom des donateurs figure d’ailleurs sur les montants du torii. Il nous faut environ deux heures pour parvenir au sommet, c’est vraiment impressionnant, plus de 10 000 torii sont alignés au bord du chemin.

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Notre balade se terminera sur une des terrasse naturelle de la colline, le soleil couchant sur la belle Kyoto.

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Ce soir c’est bar à sushis, on ne pouvait définitivement pas quitté le Japon sans avoir tenté l’expérience. Le Masashi Sushi est très bien côté et il faut faire la queue pour obtenir une place dans cet établissement. C’est super sympa, on s’installe au bar, comme tout les clients d’ailleurs, et on déguste les sushis qui nous passent littéralement devant le nez. Et oui, ici il y a un tapis roulant que les sushimans remplissent au fur et à mesure. On choisit ce qu’on veut et on paye en fonction du nombre et de la couleur des assiettes. C’est bon, pas cher et rigolo. Attention à ne pas trop manger, même si on ne retrouve pas les saveurs de Tokyo 😉

On se couche avec des images plein la tête, demain c’est notre dernière journée à Kyoto.

Le Kinkaku-ji, le pavillon d’or

On se lève tôt ce matin car on veut arriver pour l’ouverture du temple Kinkaku-ji et pouvoir profiter sans trop de monde. C’est un des temples les plus célèbres de Kyoto et bon nombre de touristes s’y pressent chaque jour. Le Kinkaku-ji, inscrit au Patrimoine de l’Unesco, est surnommé le Pavillon d’Or pour ses façades recouvertes à la feuille d’or. Il a été construit à la fin du XIVème siècle puis brûlé à de nombreuses reprises, dont la dernière fois en 1955. Il fût rebâti à l’identique cette même année et rénové pour la dernière fois en 1987.

On arrive juste à temps pour profiter de la vue sur le pavillon et l’étang dans lequel il se reflète. Le panorama est splendide, et on a bien fait d’arriver si tôt car les touristes arrivent bientôt en masse. On continue la balade à travers le parc qui entoure le pavillon, c’est vraiment très agréable.

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Le Royan-ji, le temple du repos du dragon

A quelque minutes de marche du Kinkaku-ji, se trouve le temple Royan-ji, qui renferme un des plus iconique des Kare Sansui. Ces jardins typiquement japonais sont constitués uniquement de pierres, petites et grandes mais sans eau et sans plantes. Perdues dans l’immensité symbolique de cette mer de graviers blancs, les quinze roches de basalte qui l’agrémentent font l’objet d’interprétations  les plus farfelues.  Même leur origine demeure un mystère …

D’après ce qu’on a lu, il est impossible de voir les quinze pierres simultanément, ordonnées de telle façon que l’on ne peut en voir que quatorze au maximum. Bien entendu, on s’essaye à l’exercice et aussi étonnant que ça puisse paraître, c’est bel et bien vrai ! En vis-à-vis du jardin, on peut observer l’intérieur de la maison, les portes en papier d’origine, qui étaient à l’époque entièrement peintes. On imagine aisément la quiétude qui régnait ici.

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En sortant du Royan-ji, il est encore tôt, on décide alors de retourner à Gion pour prendre quelques derniers clichés et profiter de ce quartier qu’on a tant aimé. On tombera d’ailleurs sur un couple de jeunes mariés en pleine séance photo au bord d’une petite rivière.

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Infos pratiques

où dormir
- "Piece Hostel guest house", cuisine commune, wifi, 2650 yens/pers/nuit, pdj compris

où manger
- « restaurant Kinoya » dans une ruelle entre Teramchi dori et Kawaramchi dori, a quelque mètre au nord de Shijo dori. Comptez 800 yens/plat
- « Masushishi sushi » dans le centre commercial au sous sol de la gare, du coté sud. Compter  env  1000 yens/pers

visites
- Le sanctuaire Yasaka jinja, au bout de shijo dori, dans le quartier Gion, entrée gratuite
- Le temple Kyomizu dera, quartier Higashyama, entrée 400 yens/pers
- Les rue Sannenzaka et Ninnenzaka, quartier Higashyama
- Le quartier Gion avec les rue Hanami-koji, Shirakawa et Pontocho.
- Le temple Ginkaku-ji, pavillon d’argent, arrêt de bus Ginkakuji michi, entrée 400 yens/pers
- Le sanctuaire Fushimi inari, arrêt de bus Inaritaisha mae, entrée gratuite
- Le temple Kinkakuji, pavillon d’or,  arrêt de bus kinkakuji michi, entrée 400 yens/pers
- Le temple Royan ji, à 15min à pied du kinkakuji, entrée 500 yens/pers

transport
- Quelques lignes de train JR circulent au travers de la ville, toujours compris dansnotre pass
- Le réseaux de bus fonctionnent aussi très bien. Au départ de la gare de kyoto on peut aller partout. Il faut acheter son ticket au chauffeur, prix abordables

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