Salento et la vallée de Cocora

Notre arrivée à Salento, plus jamais ça !!!

On vous en parlait déjà dans notre précédent article mais le problème des grèves dans le sud de la Colombie continuent à nous ralentir énormément… et à nous faire un peu peur aussi^^ ça passe en boucle à la télévision locale, les grévistes indigènes sont de plus en plus violents et ont même kidnappés trois policiers… les compagnies de bus ont complètement cessé leurs activités et les gens deviennent complètement deraisonnés à l’idée d’être coincés à Popayan.

Nous passons la matinée à la gare routière et quand nous apprenons qu’une compagnie locale ouvre une liaison spéciale pour Bogota, on saute sur l’occasion, même si le billet coûte la peau des fesses.. départ prévu cette nuit vers 1h30 afin de déjouer les grévistes ! Enfin ça c’était le plan initial car finalement nous attendrons des heures à la gare routière, ben oui, on ne pouvait pas squatter l’auberge toute la nuit, c’est un peu le principe d’un hébergement payant^^ mais comme la réceptionniste est super sympa, on ne décolle, sac sur le dos, que vers 23h, après l’orage… on arrive 15min plus tard à la gare, où il fait un froid de canard et où l’on attendra jusqu’à passé 3h du mat’.

Notre bus qui arrive de la frontière équatorienne a déjà pris beaucoup de retard. Peu importe, on se réjouit qu’il soit bien arrivé sauf que notre joie sera de très courte durée… le bus est plein à craquer et bien évidemment nous sommes les seuls touristes à bord. Les colombiens, furieux que l’on nous ai vendu des billets, refusent de nous laisser s’asseoir à nos places préalablement attribuées. Un militaire devra s’interposer pour qu’on nous laisse s’asseoir l’un à côté de l’autre, pfff ça commence bien ! On s’installe donc “confortablement” après s’être mis tous les passagers du bus à dos et on s’endort tant bien que mal.

Réveillés sur les coups de 8h pour un arrêt pdj, on réalise alors qu’on a même pas parcouru 100km, on comprend alors que nous avons dû dévié de la route principale et passer en territoire guerilleros. On est ravi !!! Nonnnn, pas du tout…on se demande vraiment se qu’on fout là et on croise les doigts pour qu’on arrive à Bogota, peu importe le temps que ça mettra. On pense même à changer notre vol et à déguerpir vite fait bien fait de ce pays…

Les heures passent, lentement, quand le chauffeur fait un arrêt en début d’après-midi sur ce qui nous semble être un relais routier… ou plutôt un resto route très local ! Quand on voit la foule, on comprend bien que ce n’est pas tant pour manger que nous nous arrêtons mais parce que la route est bloquée ! Nous sommes des centaines de personnes immobilisées au bord de la route, il y’a des bus, des taxis, des motos, des familles, des enfants, les invités d’un mariage en tenue chic, … bref cela fait des heures que ça dure apparemment et il n’y a plus assez de nourriture pour tout le monde, il fait chaud et les toilettes sont bouchées (évidemment vu la fréquentation des dernières heures, fallait pas que je rêve^^)

On se pose dans l’herbe, un peu à l’écart de la foule, et on installe le sac de couchage en guise de couverture. Prévoyants, nous avions fait qq courses avant le départ et nous avions tellement bien fait… on peut ainsi se régaler de notre poulet rôti, pdt, œufs durs, mayo et pain. Un régal !

On se remet en route vers 20h, il fait déjà noir mais les grévistes ont levé le barrage, oufffff ! Crevés par les événements de la journée, on s’endort vite pour se réveiller vers 3h15 du matin… branle-bas de combat, on est enfinnnn arrivé à Bogota après plus de 24h de voyage ! Les employés nous chassent rapidement du bus et on se retrouve, les yeux encore tout collés, dans un terminal de bus plutôt glauque. C’est jamais bon d’arriver de nuit dans une grande ville, et encore moins dans une capitale.

Tout est fermé, il n’y a pas de transport en commun et on se trouve à des km du centre ville. Comme nous n’avons pas les idées très claires, on se dit qu’on va attendre tranquillement que le jour se lève… cependant, il fait tellement froid qu’on décide de se bouger pour se réchauffer un peu et en avançant dans les autres terminaux, on découvre alors que quelques guichets s’ouvrent. Les idées se bousculent dans nos têtes, on est au bout du rouleau et on a qu’une seule envie c’est quitter le pays mais ça se serait un échec dans notre tour du monde. Du coup, on se la joue à pile ou face, si un bus part pour Salento, on tente notre chance une dernière fois avant de capituler… bingoooo, vers 4h15 le premier bus part en direction d’Armenia, carrefour de la région cafetière.

On achète nos billets et une fois installés dans le bus, on se rendort paisiblement pour finir notre nuit. Je me réveille vers 7h avec les rayons du soleil et je constate avec bonheur que tout est bien différent de ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. Il fait chaud, les gens sont sympas et ça sent bon les empanadas. Par contre, notre malchance continue puisque nous tombons en panne ! Le chauffeur, entêté, décide de poursuivre sa route jusqu’à destination en marquant de fréquents arrêts pour refroidir le moteur… résultat des courses, on prend encore énormément de retard et on passe plus de 10h dan le bus quand normalement le trajet se fait en 5/6h !!!

A Armenia, il nous faut encore trouver une dernière connexion pour le village de Salento, situé à une quarantaine de minutes dans la vallée. On trouve facilement un bus et tout se passera bien jusqu’à notre arrivée.

On est crevé, cela fait maintenant plus de 35h que nous avons quitté Popayán, mais on se motive et on se met à la recherche d’un hébergement pour les prochains jours. On a vraiment la poisse car on essuie plusieurs refus sous prétexte que c’est un  long week-end et que tout est complet. Quelques posadas (= logement chez l’habitant) nous proposent alors des prix affolants alors qu’il se met à dracher !! Je laisse Damien sur la place principale et part seule (et légère) négocier. Je suis trempée, à bout de nerfs mais je trouve finalement notre bonheur dans un hôtel familial. C’est parfait, propre, cosy, pas cher et la famille est adorable, on regrettera d’ailleurs plus tard de ne pas être resté plus longtemps ! On peut enfin se poser et souffler un peu !!!

Mort de faim, on a rien avalé depuis 24h maintenant, on se dirige vers le resto de burgers le plus connu du pays ! Rien que ça ! On avoue, leurs burgers sont excellents, un des meilleurs jamais mangé et en plus les proportions sont trèeeees généreuses, c’est exactement ce qu’il nous fallait après cet interminable voyage ! On finit notre repas par un brownies au beurre de cacahuètes mémorable.

Une journée de repos bien méritée !

Ce matin à notre réveil, le soleil brille et hier n’est déjà plus qu’un lointain souvenir… et on est hyper motivé pour aller découvrir le village de Salento, réputé pour être un des plus beau du pays !

Bon qu’on se le dise tout de suite, aujourd’hui on va se la couler douce et à part traîner dans les rues colorées du centre, on ne fera pas bien plus…

On commence notre journée par un jus de mandarine pressé sur la place principale avant de remonter la calle real, la rue la plus jolie et la plus animée du village.

Après quelques centaines de marches, on peut admirer une vue dégagée sur le village quand un peu plus loin, sur le chemin, un mirador nous offre une belle vue sur la vallée.

On redescend vers le village et on continue notre promenade tranquilou, on prend plaisir à se perdre dans le dédale de rues pavées, on échange quelques mots avec les habitants, on mange une truite chez Lucy, et je prends dix mille photos.

Salento est notre gros coup de cœur en Colombie et on tombe vite sous le charme des maisons colorées aux balcons fleuris. Il règne ici une ambiance très particulière, il y fait bon vivre et les gens sont adorables !

La vallée de Cocora et ses palmiers de cire 

Ce matin, nous nous mettons en route de très bonne heure, nous voulons en effet attraper une des premières navettes pour la vallée du Cocora. Rdv donc vers 7h15 pour un départ en jeep Willys. Après 20 min, nous voilà déposé sur un parking à l’entrée du parc d’où l’on peut déjà admirer nos premiers palmiers. On est content car le soleil est toujours de la partie et nous ne tardons pas à s’engouffrer dans le premier sentier.

Très vite, un local nous demande de payer un droit de passage, on a déjà marché 2km et on ne veut pas faire demi tour, on laisse donc tomber pour cette fois et on paie 1 petit euro chacun. On longe des champs de palmiers magnifiques où broutent quelques vaches avant d’arriver au premier pont suspendu. Nous en traverserons 7 au total sur une distance de +/-10km.

La balade est sympa et les paysages varient beaucoup jusqu’à la casa de los colibris. Nous pouvons observer quelques animaux sur le chemin et une flore toute particulière.

Après plus de 2 heures de marche, nous marquons un arrêt bien mérité dans cette petite maison de bois, perchée sur une colline en plein milieu de la forêt. L’endroit est vraiment paisible, si vous ne tombez pas sur le groupe de gringos moralisateurs, et on peut observer, je vous le donne en mille, des colibris ^^ de très près. L’entrée est payante mais elle donne droit à une boisson chaude, chocolat ou agua de panela, avec un morceau de fromage. Ça fait du bien de prendre un peu de forces avant de reprendre la randonnée.

C’est en effet maintenant que nous attend le tronçon le plus physique de la journée, une demi-heure de pente raide pour gravir la montañita ! La vue depuis le sommet est jolie mais ce n’est rien en comparaison de ce qui nous attend…

On continue le sentier en pente douce, beaucoup plus agréable car nettement moins boueux et avec une vue dégagée. On rejoint alors le mirador  qui nous offre une vue imprenable sur la vallée du Cocora et les fameux palmiers de cire. Le site est grandiose et le soleil brille toujours mais plus pour très longtemps, nous ne tardons donc pas trop à nous remettre en route pour rejoindre le village en contrebas.

Nous arrivons au parking sur les coups de 14h où un couple de paisas (=habitants de Medellín ) nous propose gentiment de nous ramener en voiture sur Salento. Quand on vous le dit que les gens ici sont charmants, même pas besoin de faire du stop !

Visite d’une finca cafetera

Pour notre troisième et dernière journée dans la région cafetière du pays, on décide d’aller visiter une finca cafetera. On ne pouvait en effet pas quitter Salento sans en découvrir davantage sur son café.

On choisit de partir à pied dans la vallée et on se dirige vers l’exploitation Ocaso qui se situe à 5km du centre.

Nous parvenons à l’entrée après une bonne heure de marche mais une visite vient de commencer, on attendra donc celle de 15h. Gros coup de chance , nous ne sommes que deux inscrits pour ce créneau et nous avons donc droit à un tour privé ! Notre guide est adorable et nous apprend énormément de choses sur la culture du café, la récolte et la torréfaction des précieux grains. On apprend notamment qu’il existe plus de 200 espèces de caféier dans le monde et que seuementl trois d’entres-elles sont cultivées dans le monde, le Liberica, le Robusta et l’Arabica. La Colombie ne cultive que l’Arabica qui est, selon notre guide, le meilleur café car c’est aussi le plus sucré. La visite dure une une heurette avant de passer à la partie dégustation.

Grosse surprise pour moi qui déteste le café, après les cafés froids au Vietnam, j’apprécie aussi le café colombien comme quoi, c’est dans les pays producteurs de café, qu’on boit aussi le meilleur café !!!

 

Et voilà, notre étape à Salento se termine déjà… nous avons passé 4 jours inoubliables dans la région et nous regrettons même de ne pas y être restés plus longtemps ! Les paysages sont incroyables, es gens adorables, on est pas prêts d’oublier cette famille colombienne, les burgers sont à tomber et ces couleurs sont justes wahouuuuu !!! 

Infos pratiques

Où dormir :
- Casa De Vicente : # double avec sdb partagée, cuisine commune et internet à 50 000 COP/ nuit sans pdj. Pension de famille hyper chaleureuse, on recommande !

Où manger :
- Brunch Dinner : burger à 17 000 COP et brownies à 8000 COP, à tomber !
- Rincón de Lucy : almuerzo à 8000 COP avec soupe, plat et boisson

Visites :
- Vallée de Cocora : droit de passage à 2000 COP
- Casa de los colibris : 5000 COP avec un chocolate con queso
- Finca Ocaso : 15 000 COP l’entrée avec dégustation de café

Transports:
- Popayan -> Bogota : 24h de bus pour 100 000 COP avec la cie Transipiales
- Bogota -> Armenia : 9h de bus pour 35 000 COP avec la cie Magdalena
- Armenia -> Salento : 1h de collectivo pour 4200 COP
- Salento -> Vallée de Cocora : 20 min en jeep pour 3800 COP
- Finca Ocaso -> Salento :  15 min en jeep pour 3000 COP

partager

2 Replies to “Salento et la vallée de Cocora”

  1. Coucou Amélie et Damien,
    Nous avons enfin eu un petit moment pour lire votre blog, très agréable à lire et à regarder, c’est un plaisir de se replonger dans les vacances…
    Nous prendrons vos précieuses informations lorsque nous irons visiter la Colombie et nous nous rapprochons de vous au moment de partir.
    Votre blog nous donne envie quand même de partir en Colombie mais quelle était la raison de la grève ??
    Nous sommes rentrés depuis une semaine et demie et notre voyage s’éloigne très vite heureusement que nous repartons le 24/12 en Thaïlande.
    Nous continuerons à vous suivre régulièrement et au plaisir de se revoir quelque part un jour !
    Bons voyages.
    Bises à vous deux.
    Mireille – Pascal

    • Coucou Mireille et Pascal,
      Nous sommes très heureux que suivre nos aventures vous fasse tant plaisir car pour nous c’eswt vraiment le pied!!
      En ce qui concerne les grèves, on a pas réellement compris ce que les indigènes des régions du sud revendiquait. On sait seulement qu’aujourd’hui apparemment tout est rentré dans l’ordre, et que le reste du pays n’a pas été touché.
      Sinon on vous souhaite un très bon voyage en Thaïlande et on espère vraiment que l’on se croisa un jour quelque part sur la planète.
      Bises à vous deux

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*